Le secrétariat national du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) a organisé une conférence de presse, hier, vendredi 13 novembre, au lendemain de la rentrée scolaire dans un contexte de pandémie. Elle portait sur le thème «Année scolaire sous COVID-19, enjeux et défis : le point de vue syndical».
En conférence presse le vendredi 13 novembre sur le thème «Année scolaire sous COVID-19, enjeux et défis : le point de vue syndical», le SUDES a attiré l’attention du gouvernement sur les défis pour une année scolaire apaisée, nous informe Sud Qutidien.
«A la différence des pays développés et du passé récent, la continuité pédagogique est à assurer en présentiel dans les classes pour tous les apprenants de tous les cycles d’enseignement », a fait savoir le secrétaire national du SUDES.
C’est pourquoi, selon le SUDES, «cela exige des pouvoirs publics trois conditions fondamentales à remplir qui sont : l’élaboration d’un protocole sanitaire rigoureux prenant la pleine mesure des enjeux sanitaire pour les apprenants, les enseignants et les parents d’élèves ; le financement public conséquent des produits et matériels pour l’application stricte du protocole sanitaire au niveau de chaque établissement scolaire du pays; la gestion des revendications syndicales qui est un facteur potentiel de perturbations de l’année scolaire, résidant dans la négligence gouvernementale du traitement des revendications syndicales sous le prétexte de la crise sanitaire et de la crise économique».
A cet égard, le SUDES considère que «la mise en place sans délai du dispositif pour la gestion dématérialisée des carrières d’agents de l’Etat n’est pas négociable ». Le SUDES a également insisté sur le concept de dialogue «inclusif sincère».
Et c’est parce que, a soutenu le syndicat, «la configuration syndicale dans le secteur, les rivalités, la surenchère et les luttes de positionnement peuvent à tout moment déclencher une dynamique de lutte syndicale préjudiciable au quantum horaire d’une année scolaire déjà particulièrement fragile».
En tout état de cause, le SUDES exige du gouvernement la prise en compte sérieuse de ces problématiques de fond de cette année scolaire pour faire l’économie de possible grèves revendicative et/ou «grève dites sanitaires».
Le SUDES a profité de l’occasion pour rendre un hommage posthume au Pr Iba Der Thiam décédé le 31 octobre dernier à Dakar.