L’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bazoum, 61 ans, a remporté le second tour du scrutin présidentiel au Niger avec 55,75% des voix, a annoncé mardi la Commission électorale, la CENI. Le résultat officiel final sera certifié dans quelques jours par la Cour constitutionnelle.
Il était le favori au premier tour du scrutin du 27 décembre avec 40% des voix sur 30 candidats. Lors du second tour de dimanche, éclipsé par des attaques de militants qui ont tué sept responsables électoraux dans la région du sud-est de Tillaberi, Bazoum d’origine arabe a battu l’ancien président Magamane Ousamane 71, qui a obtenu 44,25% des voix.
Lundi, alors que les Nigériens attendaient les résultats du vote de dimanche, un responsable du scrutin a également été tué par une bombe en bordure de route qui a fait neuf autres blessés dans la région du sud-est de Diffa.
Bazoum héritera du président sortant Mamadou Issouffou, la tête d’un pays politiquement réticent, qui, bien que riche en uranium, est le pays le plus pauvre du monde selon le classement de l’ONU pour le développement humain.
Le Niger, une ancienne colonie française en Afrique de l’Ouest, est en proie aux effets néfastes du changement climatique, à une pauvreté abjecte et à un chômage sévère.
Il subit également une instabilité politique chronique caractérisée par plusieurs coups d’État militaires aggravés par le terrorisme et les insurrections incessantes de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’EI au Sahel et à Boko Haram du Nigéria.
Correspondance particulière de-Paul Ejime