Suppression Des Institutions Budgétivores : Un impératif dans la politique de rupture Par Barham Thiam

I l est viral, parce que vital. Il c’est le débat suscité par le projet de loi portant suppression du Hcct et du Cese. Promesse de campagne certes, mais cette résolution prise par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est d’un courage politique qui mérite d’être salué.

L’Afrique, on le sait, est marquée dans sa pratique démocratique, par des mimétismes institutionnels qui se doivent d’être bannis pour véritablement renouer avec des vertus gouvernementales impératives pour une émergence durable. Et concernant le Hcct et le Cese que le Président Faye instruit de supprimer, l’argument n’est pas que numéraire. Même si….

En effet, ces deux institutions valent ou ingurgitent, c’est selon, plus de quinze milliards de FCFA de nos contribuables. Et pour une gouvernance efficiente, sans recourir à la politique de la main tendue, le Sénégal a besoin de rationaliser ses organes institutionnels car à y voir de près, plein d’institutions sont redondantes dans leur service public dont on ne doute pas toutefois de l’utilité.

Il est juste à savoir que rationaliser demande restaurer ce que l’on a naguère appelé moins d’État mieux d’État. On a besoin, dans nos démocraties tropicales de faire dans la qualité pour conjurer la quantité.

Et pour avoir été souventes fois supprimées de par le passé, le Hcct et le Cese sont susceptibles d’être effacés de l’organigramme institutionnel sans nuire à l’efficacité gouvernementale et en servant l’utilisation des fonds à elles alloués pour d’autres besoins prioritaires.

C’est dire que le présent gouvernement est soumis à des impératifs d’arbitrages dans la distribution des fonds étatiques. Cela casse de facto la volonté qu’on lui colle de vouloir juste faire des combats politiciens.

Encore même que ce combat est d’une légitimité populaire, si on sait que la plupart des salariés de ces institutions sont des partisans récompensés de leur engagement politique.

La pertinence d’une mesure gouvernementale s’aune à la mesure du service rendu à la santé matérielle du pays et doit être révolue cette politique de la récompense partisane pour qu’émerge l’ère du service public efficient. Servons notre pays au lieu de nous servir de lui.

 

Par Barham Thiam

Président du Parti Conservateur

et membre de la Coalition Diomaye

Dieyna SENE
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