La spécialisation des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes a toujours été un problème. D’où la création d’un collectif pour porter le combat. Ainsi le collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation (comes) dénonce les difficultés de ses membres.
Le collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (COMES) est très remonté contre le ministre de la Santé à cause de la persistance de leurs difficultés. Le Comes estime que le ministère de la Santé ne contribue pas à l’émergence de la spécialisation au Sénégal.
«Il y a un retard inacceptable du paiement des bourses de spécialité. Ce retard a des conséquences désastreuses et plonge les collègues dans une précarité qui compromet leur engagement professionnel et personnel, alors qu’ils s’investissent pleinement pour répondre aux besoins de santé de la population sénégalaise», explique-t-il dans un communiqué. A l’en croire, la bourse de spécialisation est attribuée à une minorité de DES c’est-à-dire moins de 40% des admis qui sont près de 2 500 à servir.
«Et il y a plus de 25% qui abandonnent en cours de formation, car ne pouvant supporter la charge de la spécialité sans aucune source de revenu, malgré le poids de travail au niveau des structures sanitaires», déplore-t-il.
Ainsi, le collectif souhaite-t-il que les autorités compétentes prennent des mesures urgentes pour régulariser ces paiements et garantir une allocation mensuelle sans interruption.
«Nous dénonçons également l’absence de motivation juste et équitable pour les DES qui, malgré leurs responsabilités croissantes au sein des établissements de santé, ne bénéficient pas d’un traitement financier à la hauteur de leur travail», souligne-t-il.
Le collectif exige également une amélioration immédiate de la qualité des formations, avec une harmonisation des curricula et une mise en place d’évaluations régulières des programmes, comme le préconisent les recommandations internationales. «Nous avons aussi des problèmes relatifs aux congés de maternité, au statut du DES, à la prise en charge médicale du DES et à leur insertion à la Fonction publique qui restent toujours en suspens», soutient-il.
Toutefois, le Comes reste ouvert au dialogue. «Nous n’accepterons plus l’indifférence face à nos revendications légitimes. Le COMES se réserve le droit d’entreprendre toute action qu’il jugera nécessaire pour la défense des droits des médecins en spécialisation», indique la même source.
Source L’As