Un récent rapport du Groupe de la Banque mondiale met en exergue les impacts positifs de l’action climatique sur l’économie et la société sénégalaises. Intégré dans le cadre de la Vision 2050 du Sénégal, ce document intitulé Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) estime que les effets du changement climatique pourraient réduire le PIB du pays de 9,4 % d’ici 2050 en l’absence de mesures d’adaptation.
Toutefois, en engageant des investissements de 1,36 milliard de dollars par an jusqu’en 2030, puis de 530 millions de dollars annuellement jusqu’en 2050, le Sénégal pourrait non seulement inverser ces impacts, mais également augmenter son PIB d’au moins 2 % d’ici 2030. L’adaptation pourrait également réduire la pauvreté induite par le climat de 40 %.
Selon Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, « l’action climatique est plus qu’une réponse aux défis environnementaux ; c’est investir dans la prospérité et la résilience du Sénégal. »
Le rapport identifie plusieurs priorités :
- Énergies renouvelables et transports durables : En étendant le système de transport rapide par bus électrique (BRT) de Dakar, le Sénégal pourrait améliorer la qualité de l’air, réduire les coûts énergétiques et stimuler l’emploi.
- Gestion des ressources naturelles : Une résilience côtière renforcée est cruciale, car plus de la moitié de la population et deux tiers du PIB se situent dans des zones exposées aux risques climatiques.
- Agriculture climato-intelligente : Des pratiques innovantes pourraient accroître les rendements agricoles de 20 % et les revenus des producteurs de 26 %.
En encourageant des réformes et des investissements stratégiques, le Sénégal se positionne pour atteindre ses ambitions climatiques et soutenir un développement durable, tout en attirant des financements privés nécessaires à hauteur de 40 %.