Dr. Fatou Diouf, ministre des pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, a participé à la 4eme Conférence Internationale sur l’Economie Bleu en Gambie du 19 au 21 février 2025. Elle a réaffirmé l’engagement du Sénégal à jouer un rôle moteur dans la dynamique régionale.
« L’Économie Bleue représente une chance historique pour transformer nos sociétés et assurer un développement harmonieux entre croissance économique et préservation des ressources maritimes. Toutefois, cette transition nécessite une volonté politique forte, des engagements financiers solides et une coopération étroite entre nos Etats. C’est pourquoi, tous les acteurs doivent unir leurs efforts pour mettre en place des politiques communes, partager nos expériences et promouvoir des solutions innovantes. Le Sénégal réaffirme son engagement à jouer un rôle moteur dans cette dynamique régionale et reste disposé à collaborer avec tous ses partenaires pour un avenir où nos océans seront synonymes de prospérité partagée », a souligné Dr. Fatou Diouf lors de la rencontre.
Selon le ministre de la pêche, on peut dire que le Sénégal, en investissant dans l’économie bleue, peut diversifier son économie, créer des emplois durables et préserver ses ressources maritimes pour les générations futures.
Et Dr. Fatou Diouf de poursuivre : « C’est pour ces raisons que, dans le cadre de la formulation (en cours) d’un Compact Régional sur l‘économie bleue, initié par le Millénium Challenge Corporation (MCC) , le Sénégal a été choisi parmi les économies éligibles dans ce programme, c’est ainsi que les priorités d’interventions ciblées ont été définies ,ci-après : la mise en place de politiques robustes pour assurer une gestion durable des pêches, en renforçant la réglementation contre la surpêche et la pêche illégale ; l’expansion de l’aquaculture avec une approche communautaire pour répondre à la demande croissante en protéines d’origine halieutique poisson et réduire la pression sur les stocks sauvages ; l’évaluation et actualisation du Plan national d’adaptation Pêche/Aquaculture face aux effets du changement climatique, horizon 2035, avec une nouvelle stratégie de mise en œuvre et un plan d’action de 2024 à 2027 qui permettra d’intégrer les nouveaux défis comme les pertes et dommages (Un fonds pour les Pertes et dommages a été effectif lors de la COP 28 à Dubai) ; Le lancement du processus de la planification spatiale marine ; La décarbonisation bleue avec la restauration des herbiers marins et des mangroves, l’immersion de récifs artificiels spéciaux ; La création d’emplois à travers le développement des infrastructures portuaires, des industries de transformation et la promotion des initiatives locales, en particulier pour les jeunes et les femmes ».
Le Ministre de la pêche estime que l’économie bleue représente une opportunité majeure pour l’Afrique, capable de générer des emplois, de renforcer la sécurité alimentaire et de stimuler la croissance économique. Et son succès dépendra de la capacité du continent à adopter des pratiques durables, à renforcer la gouvernance et à investir dans les infrastructures nécessaires.
« L’économie bleue est un modèle économique qui vise à évaluer l’ensemble des services écosystémique maritimes et fluviomaritime pour proposer des trajectoires d’exploiter durable des ressources marines et aquatiques. En effet, l’économie bleue est un pilier essentiel du développement durable, particulièrement pour un continent comme l’Afrique, riche en ressources maritimes et aquatiques. Cette note vise à présenter les enjeux, les opportunités et les défis de l’économie bleue en Afrique, ainsi que des pistes pour son développement », dira le ministre de la pêche.
Elle conclut : « Pour rappel, l’économie bleue peut être définie comme un concept qui englobe l’utilisation durable des ressources océaniques, maritimes et aquatiques pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et la préservation des écosystèmes.
Dans le contexte Africain ,elle trouve toute son importance , à la fois , conceptuelle et directive ,car les 38 États côtiers disposent d’une Zone Économique Exclusive (ZEE) de plus de 13 millions de km² et des ressources halieutiques abondantes, avec un potentiel maritime immense ».