Le pays qui tient bon est celui qui arrive à stabiliser ses contradictions internes. Mettons la République au dessus de notre tête. Par Chérif Salif Sy

Le Sénégal, en créant le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS) et en adoptant la norme ITIE (Transparence des industries extractives), semble avoir pris des mesures pour figurer parmi les pays qui réussissent le pari de l’exploitation du pétrole et du gaz.

 

Mais le défi reste entier, car il ne doit jamais oublier que sans institutions solides, animées par des hommes honnêtes et sans vision à long terme, les ressources naturelles deviennent souvent une malédiction.

 

Devant la situation difficile des finances publiques (que connaissent les pays riches comme les pays pauvres,  depuis la covid19), c’est le moment de stalibiliser encore plus, les contradictions internes diverses, tout en travaillant pour l’amélioration de la gouvernance sur le long terme.

 

Les parties-tenantes a cet effet, devraient insister sur :

 

– La nécessité de fondations juridiques solides (code pétrolier, fiscalité équitable).

– L’importance de canaliser les revenus vers l’éducation, la santé et les infrastructures.

– l’anticipation les risques de conflits locaux (régions productrices comme le delta du Saloum ou Saint-Louis) ;

– la requalification et à la réinsertion de la population dans les grandes zones de pêche qui perdront leur activité, comme à  Guet Ndar à Saint-Louis ;

– la souveraineté populaire.

 

Le pays devra tirer les leçons des cas concrets de réussite et d’échecs relatifs en matière d’exploitation des ressources naturelles : Norvège (fonds souverain, diversification) ; Émirats arabes unis (infrastructures, tourisme) ; Botswana (gestion des diamants) d’une part.  Nigeria (pauvreté malgré 50 ans de pétrole) ; Venezuela (effondrement économique), Angola (dette et inégalités), d’autrepart.

 

Il ne devra pas oublier que peu de pays disposant de ressources minières et minérales en grandes quantités, parviennent à évitent les pièges de la corruption, de la dette et de instabilité économique, politique et sociale. De même,  le rôle des acteurs externes doit retenir son attention : les compagnies pétrolières (dont BP) qui ont une responsabilité dans la transparence des contrats, souvent critiquées (OPEP, ONG).

 

La République affirme le droit et impose le devoir.

 

Chérif Salif Sy

Dieyna SENE
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