Incendie au siège de Taxawu : Khalifa relance la justice

Le fait que la plainte relative à l’incendie du siège national de son mouvement politique, Taxawu Senegal, au début de la campagne électorale des dernières Législatives, n’ait pas été jusqu’ici examinée par les limiers amène Khalifa Ababacar Sall à inviter la Justice à se pencher sur son dossier. Dans une déclaration, l’ancien maire de Dakar dénonce le déséquilibre dans le traitement des dossiers judiciaires, avec la célérité appliquée aux affaires concernant les adversaires politiques du pouvoir et les activistes alors que le sien est, d’après lui, au point mort. Suffisant donc, aux yeux du leader de Taxawu Senegaal, pour déplorer cet état de fait en ces termes : «Quatre mois après l’incendie criminel de notre siège, malgré l’existence de preuves, l’enquête reste au point mort. C’est pourquoi je me suis rendu, aujourd’hui, à la Section de recherches pour m’enquérir de la situation et renouveler ma plainte.»

Non sans ajouter : «Pendant que certains dossiers judiciaires avancent à une vitesse fulgurante lorsqu’ils concernent des opposants ou des activistes, le nôtre semble voué à l’oubli. Cette inégalité devant la Justice est inacceptable.»
Le chef de file de Taxawu Senegaal ne peut s’empêcher d’exprimer ses doléances à Dame Justice : «J’attends des autorités en charge du dossier qu’elles interpellent les coupables et les sanctionnent à la mesure de leur crime.»

Il exige la libération de Assane Diouf

Le placement sous mandat de dépôt de l’activiste Assane Diouf a fait réagir Khalifa Ababacar Sall. Le leader de Taxawu Senegaal, qui estime que ce dernier n’a fait que «penser librement», a demandé sa libération. Sur sa page officielle, l’ancien maire de Dakar a défendu l’activiste en dénonçant l’arbitraire. «Hier, il était en première ligne pour défendre la démocratie et les libertés aux côtés de ceux qui, aujourd’hui, le réduisent au silence. Son seul crime ? Avoir, encore, osé penser librement. L’arbitraire n’est pas un mode de gouvernance. J’exige la libération immédiate de Assane Diouf et le respect de ses droits», a-t-il déclaré. Pour rappel, l’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt après sa comparution devant le Doyen des juges d’instruction ce lundi. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité assimilée au président de la République, suite à des déclarations virulentes visant le Premier ministre Ousmane Sonko.

LeQuotidien

Fatima Seck

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