Grand frère, à propos de l’Amnistie, c’est le peuple qui aura le dernier mot, le juge ne fait qu’appliquer la loi. Si une loi actuelle fait obstacle à l’abrogation, nous avons une assemblée qui votera une loi habilitante à laquelle le juge devra se plier.

Cette amnistie sera abrogée car elle a servi à blanchir des crimes imprescriptibles.

Je rappelle que même Nuremberg a jugé des crimes sur la base de normes créées APRÈS les faits (au cas où certains voudraient plaider « l’impossible rétroactivité »), ce qui n’est pas notre cas.

Cette abrogation est une question d’intérêt général, « une ardente obligation » des nouvelles autorités qui ont été mandatées pour cela.

Ce débat n’est ni technique ni juridique, c’est qu’une question d’intérêt public que du reste les sénégalais ont réglé avec l’élection de la nouvelle Assemblée nationale.

Nous autres juristes ne pouvons en aucun cas être des censeurs de la volonté du peuple, mais des auxiliaires loyaux à la matérialisation de cette même volonté.

Ubi lex, ibi remedium (ce qu’une loi a fait, une autre loi peut le défaire).

Lex posterior derogat priori (la loi postérieure déroge à la loi antérieure).