La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), dans le cadre de son Programme d’Encadrement des Entreprises en veille et Intelligence économique (PEEVIE), a procédé le mercredi 6 avril au lancement de la session de renforcement de capacités d’une trentaine de chefs d’entreprise sur l’accès des TPE ( Très petites Entreprises)-PME ( Petites Et Moyennes Entreprises) aux marchés publics. C’est une occasion saisie pour le Président de la CCIAD, M. Abdoulaye Sow pour dire que d’après le recensement des entreprises, seuls 11,8% des unités économiques connaissent les marchés publics.
D’après M. Abdoulaye Sow, Président de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), le choix du thème de cette session « Accès des TPEPME aux marchés publics » s’inscrit parfaitement dans le cadre des réponses aux préoccupations des chefs d’entreprises qui toujours des répercussions de la pandémie à Covid-19 mais également dans la logique de la relance des activités économiques initiée par d les autorités gouvernementales.
« Les TPE-PME ont été très fortement affectées par la pandémie à Covid-19. Arrêt ou suspension d’activités, réduction d’effectifs, chômage partiel ou licenciement ont rythmé ces deux dernières années la vie de ces entreprises. Face à ces difficultés, les marchés publics peuvent être un levier de la relance de leurs activités. En effet, la commande publique représente une part importante des dépenses exécutées au titre du budget de l’Etat », a souligné le Président Abdoulaye Sow.
Le Président Abdoulaye Sow estime que malgré le nombre des TPE-PME qui constituent l’essentiel du tissu économique du pays, elles peinent à tirer parti des opportunités qu’offrent les marchés publics. Il précise que nombreuses, sont les TPE-PME qui ont des atouts à faire valoir dans l’exécution de la commande publique mais elles méconnaissent les mécanismes de passation des marchés publics.
« Selon le dernier recensement général des entreprises, seuls 11,8% des unités économiques connaissent les marchés publics. Et, lorsqu’elles en ont connaissance, il leur est difficile de remplir les conditions d’éligibilité pour postuler et espérer gagner. Pourtant, le code des marchés publics ouvre des perspectives aux petites et moyennes entreprises à travers notamment la sous-traitance », dixit M. Sow.
Selon M. Sow, pour les petites entreprises, candidater à un marché public relève du parcours du combattant tant les procédures à suivre et la réglementation à respecter sont complexes. « Il s’agit dès lors pour la CCIAD, de vous accompagner dans la connaissance des différentes étapes des marchés publics et de vous donner toutes les clés pour que vous puissiez vous développer grâce à la commande publique. Car remporter un marché public apporte à la fois la certitude d’être payé mais aussi celle d’acquérir la référence d’une entreprise reconnue », renchérit M. Sow
Selon M. Abdou Aziz Sabaly, chef du département, formation et insertion professionnelle de la CCIAD, la session de renforcement de capacités, organisée par le programme PEEVIE rentre dans le cadre des missions de la chambre de commerce, qui consistent à appuyer les Petites et Moyennes Entreprises (PME), à les outiller pour leur permettre de se développer.
« Les marchés publics, c’est des mécanismes, c’est beaucoup d’informations et il faut avoir accès à ces informations-là. Aujourd’hui, le thème qui va être traité, va consister à montrer à ces entreprises-là les différentes sources d’information, également, elles seront amenées à comprendre les différents types de marchés publics qui existent et les possibilités qu’offre chaque marché public pour pouvoir soumissionner », dira M. Sabaly.
Il estime que c’est une trentaine d’entreprises qui bénéficient de cette formation.
« C’est 11% des entrepreneurs des Petites et Moyennes Entreprises qui connaissent les marchés publics, donc, il y a nécessité d’une sensibilisation à leur direction pour les amener à connaître les sources d’information mais également à l’information, elle-même sur les appels d’offre et les manifestations d’intérêt », rajoute M. Sabaly.
Quant à Dr. Awa Gueye, coordonnatrice du Projet d’encadrement en veille et intelligence économique, elle avance : « Cette rencontre rentre dans le cadre de la mission de la chambre de commerce d’accompagner et d’encadrer les entreprises. Nous avons dans le cadre de cette mission de la chambre de commerce un programme d’encadrement des entreprises, d’habitude, nous sélectionnons 50 entreprises mais comme avec la Covid-19, les entreprises en difficultés sont nombreuses, nous avons augmenté jusqu’à 80 entreprises à encadrer. Nous les avons sélectionnées pour un renforcement de capacités ».