Le mal vivre des habitants de Djilass, une commune du département de Fatick, est préoccupant. Seuls 2 villages sur les 22 sont électrifiés. L’eau potable est un luxe. Le poste de santé est plus malade que les patients en plus de l’absence de pistes. Cette situation a fait sortir les populations de leur calme pour réclamer des infrastructures. un collectif est mis en place pour défendre les intérêts de Djilass.
Djilas, une commune du département de Fatick, est presque dépourvue de tout. Dans cette collectivité de vingt-deux villages, seuls deux sont électrifiés au grand dam des habitants réunis autour d’un collectif d’alerte. «Seuls Ndiol Mangane et Djilas centre sont électrifiés dans notre commune», a déploré Malick Pouye, le président du collectif des villages non électrifiés.
Selon lui, le soir, les élèves de la zone sont obligés d’allumer des bougies pour apprendre leurs leçons. L’absence d’électricité constitue également un obstacle à l’allègement des travaux domestiques à Djilas. « Nos femmes continuent de moudre le mil avec le mortier», se désole-t-il.
Le sieur Pouye de poursuivre : «pour recharger nos téléphones portables, il faut aller jusqu’à Djilas centre, Dioffior, Ndiol». Le pire, soutient M. Pouye : «le maire nous a dit, quand il est venu à Soundiane, que le problème de l’électricité le dépasse. L’électricité n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Comme toutes les autres localités, nous aussi avons le droit de bénéficier de l’électricité», a martelé le porte-parole du collectif.
L’amélioration de la carte scolaire reste une autre urgence à Djilas. Car le seul CEM existant ne dispose que de neuf salles pédagogiques pour un total de quatre cent soixante-treize élèves. «Six écoles primaires orientent leurs élèves au niveau du CEM», informent les populations qui exigent aussi l’ouverture d’un autre CEM dans leur zone
A ces maux s’ajoutent l’état désastreux des pistes de production, la pénurie fréquente d’eau potable ainsi que le faible plateau médical. Autant de problèmes qui freinent le développement socio-économique dans cette partie du département de Fatick.
«Nos routes sont impraticables, la seule piste que nous avons est en latérite. Et en période d’hivernage, c’est très difficile de l’emprunter. Nous voulons le bitumage de cette piste. Nous voulons également des bretelles entre les villages pour permettre aux populations de circuler librement. Nous avons un poste de santé mais qui n’est presque pas fonctionnel. Le poste est très enclavé et non électrifié. Nos malades sont évacués à l’aide de charrettes», se désole Malick Pouye non sans dénoncer l’absence de leur maire auprès des populations. «Le maire, on ne le voit jamais. On ne sait même pas s’il est au Sénégal», a-t-il dit. Nous avons tenté d’entrer en contact avec l’édile de Djilass, en vain.
Source L’As