Abus de confiance portant sur 410 millions de FCFA : La coopérative de la Société de recouvrement traîne en justice un entrepreneur

EnQuête_ Depuis 2020, la coopérative de la Société de recouvrement court derrière Babacar Faye pour la viabilisation de leur site. Ayant remis la somme de 410millions de francs CFA àce dernier, la coopérative lui reproche de n’avoir pas honoré ses engagements, surtout en ce qui concerne l’adduction à l’électricité et à l’eau

Quatre cent dix millions de francs CFA, c’est la somme que la coopérative de la Société de recouvrement a remise à Babacar Faye pour la viabilisation de leur terrain de 25 mille hectares. Hélas, depuis la remise qui a été faite en 2020, la coopérative n’est toujours pas satisfaite du mandat assigné à cet entrepreneur. En effet, depuis, l’adduction à l’eau et à l’électricité n’a pas été faite.

Ainsi, après plusieurs mises en demeure, la coopérative a poursuivi Babacar Faye pour abus de confiance. L’affaire a été évoquée hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Après avoir reconnu la réception de la totalité de la somme d’argent convenue, Babacar Faye soutient avoir effectué la quasi-totalité des travaux de viabilisation du site situé à Tivaouane Peulh.

Selon lui, s’il n’a pas pu procéder à faire l’adduction, c’est parce qu’il a découvert que la coopérative ne détenait pas une autorisation pour lotir.

‘’Je m’en suis rendu compte lorsque je suis allé faire une demande pour le branchement de l’eau et de l’électricité. Finalement, on a eu une autorisation de lotir, mais entretemps, j’ai construit un mur sur autorisation du directeur général. C’était pour sécuriser le site’’, a-t-il renseigné. Mais à propos de la construction du mur, le représentant de la coopérative déclare que c’est faux.

D’après lui, quand ils ont sollicité les services de Babacar, la clôture était déjà construite. De plus, dit-il, il y avait un poulailler et des manguiers. Selon l’avocat de la partie civile, le prévenu n’a pas fait les démarches administratives pour avoir une autorisation de lotir.

‘’C’était à lui de le faire, même si cela n’est pas mentionné dans le contrat. C’est son premier manquement. La coopérative, pour éviter que les travaux s’arrêtent, a effectué cette démarche et a payé 10 millions F CFA. C’est la somme de 63 millions F CFA qu’il a encaissée comme TVA et 10 millions 200 mille F CFA pour l’objet d’une autorisation de lotir qu’il n’a pas reversés. Ce qui fait un total de 410 millions F CFA’’, a souligné l’avocat.

La partie civile réclame la somme de 220 millions de francs CFA pour toutes causes de préjudices causés. Ce, après avoir renseigné que la coopérative a reçu un véhicule et 8 millions de francs CFA. À la suite du ministère public qui s’en est rapporté, l’avocat de la défense est convaincu que cette affaire est purement civile.

Il a sollicité le renvoi de son client des fins de la poursuite. ‘’Le tribunal n’est pas une roue pour battre la monnaie. Ils ont un véhicule d’une valeur de 60 millions et 8 millions F CFA’’, a plaidé l’avocat qui a demandé une mise en liberté provisoire de son client au cas où l’affaire serait mise en délibéré.

Requête acceptée par le tribunal qui rendra sa décision le 20 octobre prochain.

EnQuete

Saphiétou Mbengue
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