Dans le secteur de la petite enfance, à côté des institutions préscolaires appelées «jardins d’enfants» et autres «cases des toutpetits», les crèches et autres garderies d’enfants (bébés) font de plus en plus partie du système au Sénégal.
Une sorte de réponse aux préoccupations de couples où le père et la mère travaillent. Seulement, la mort, il y a quelques jours, d’un nourrisson de 09 mois dans une crèche à Sacré-Cœur 3 alimente le débat et suscite des interrogations quant aux critères de délivrance d’autorisations pour ces garderies d’enfants.
Regroupant des personnes spécialisées dans ce dernier domaine, l’Association sénégalaise de puériculture (ASP) qui ne digère toujours pas la mort d’un bébé de 09 mois à la crèche «La Cigogne Bleue», engage la responsabilité de l’Etat du Sénégal.
«Aujourd’hui, les autorisations d’ouverture de crèches sont distribuées comme des petits bonbons à des ignorants de la petite enfance. Et nous assistons lamentablement et de façon stérile à un désastre qui s’abat sur la couche la plus vulnérable, nos bébés», a déploré le Secrétaire général de l’ASP, Simon Lissa Faye.
Et d’appeler au retour à la norme : «revenons à l’orthodoxie et n’attendons pas que le serpent nous dépasse pour ensuite taper sur ses traces. Dans certains pays qui se respectent, nul ne peut ouvrir une crèche sans être puéricultrice ou puériculteur». Un infirmier puériculteur ou puéricultrice est un infirmier ayant suivi une formation spécialisée dans le domaine des enfants, de la naissance à 18 ans.
Mieux, dans des pays normaux, le directeur/directrice de crèche doit posséder les qualifications suivantes : Diplôme d’Etat de puériculture et trois années d’expérience professionnelle ; Diplôme d’Etat d’éducateur de jeunes enfants et trois années d’expérience professionnelle. Suffisant pour que Simon Lissa Faye de l’ASP dénonce, «avec toutes mes forces, les conditions dans lesquelles les bébés sont pris en charge dans les crèches et j’invite l’Etat à arrêter ce fléau»
Sud Quotidien