Alioune Tine, président fondateur du think tank Afrikajom Center et ex-président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) et du Comité sénégalais des droits de l’Homme, ancien Directeur régional d’Amnesty Interna-tional estime que les responsables de crimes économiques doivent répondre devant la justice.

Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm, hier, Alioune Tine s’est exprimé en faveur de la Cour des comptes, cible de critiques, notamment de la part de l’ancien Président Macky Sall. «Ce que nous devons faire au regard de ce rapport, c’est comment avoir un consensus sur le fait que les crimes économiques doivent être punis et que les responsables doivent répondre devant la justice», a-t-il fait savoir.

Le fondateur d’AfrikaJom Center a tenu à rappeler le rôle essentiel de cette institution, tant au niveau national que sur la scène africaine.

«Qu’on le veuille ou non, la Cour des comptes fait partie de nos organes les plus légitimes et les plus compétents. Elle est sollicitée même sur le plan africain», a-t-il laissé entendre.

A rappeler que la Cour des comptes pointe des «anomalies» dans la gestion des Finances publiques sous Macky Sall. Son rapport, publié le 12 février 2025, met en doute les chiffres officiels sur la dette et le déficit. Sur un autre registre, Alioune Tine veut un audit de l’administration des finances après les révélations faites par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) du Sénégal qui implique le Trésor dans une «association de malfaiteurs». Dans un post sur son compte X, il a souligné l’urgence de réformer cette administration. «Un audit de l’administration des finances, pour en tirer les conséquences et la réformer radicalement, est une urgence», a-t-il écrit. Selon Alioune Tine, cette administration et certaines de ses élites sont au cœur de beaucoup de scandales, fonciers comme financiers.

LeQuotidien