Sous le thème « Confiance, souveraineté, inclusion : enjeux et perspectives pour l’Afrique », l’édition 2022 des ATDA s’est, cette année, intéressée aux défis que représente l’éclosion du numérique en Afrique en matière de sécurité et de protection des données. Entre janvier et août 2020, près de 28 millions de cyberattaques ont ciblé le continent africain.
Ce nombre souligne combien la cybersécurité est une problématique non pas nationale ou continentale, mais bien mondiale et transversale, comme l’a ainsi présenté Aurélie Adam Soule Zoumarou, Ministre du Numérique et de la Digitalisation du Bénin dès le début de sa prise de parole sur le panel intitulé « Cybersécurité : quels défis pour l’Afrique ? ».
Mariam Hamadou Ali, ministre de l’Economie numérique et de l’Innovation de Djibouti, a rejoint son homologue béninoise, affirmant en effet que la cybersécurité était un enjeu transversal car touchant l’ensemble des secteurs de l’économie et de l’administration.
Dans la continuité de ces interventions, Youssef Ait Kaddour, Chief Cybersecurity and Privacy Officer (CSO) chez Huawei Maroc, s’est quant à lui exprimé sur le rôle de la cybersécurité comme pierre angulaire d’un monde digital, intelligent et sécurisé. « Si les nouvelles technologies représentent un énorme potentiel pour l’économie numérique africaine, elles font également apparaître un certain nombre d’enjeux et de défis liés à la cybersécurité et à la protection des données », a-t-il constaté, avant d’ajouter : « La donnée représente en effet un enjeu stratégique pour les entreprises et administrations publiques et sa protection est devenue un préalable à une transformation numérique sécurisée. »
Si le constat est admis de tous, la faiblesse des investissements et le manque d’infrastructures constituent malheureusement un frein à l’avènement d’une véritable confiance numérique en Afrique. Pour Youssef Ait Kaddour, il est crucial que l’Afrique dispose de ses propres infrastructures, condition sine qua none à la souveraineté numérique des pays.
Tel est également l’avis partagé par Mohamadou Diallo, fondateur des ATDA. S’il définit la souveraineté comme la capacité des États à construire eux-mêmes leur souveraineté numérique, il souligne que cela passe également par la maitrise des enjeux liés au cyberespace. « La crise de la Covid-19 a fait apparaître la grande dépendance de l’Afrique vis-à-vis de l’extérieur. Or, il importe pour les pays africains de prendre en main leur avenir. Pour cela, il faut maîtriser nos technologies, les canaliser et héberger les données sur nos terres africaines », a ensuite ajouté Mohamadou Diallo.
Le facteur humain est enfin essentiel. La formation dans le secteur des nouvelles technologies, de la cybersécurité et de la protection des données, couplée à la mise en place d’une législation adaptée, permettront in fine aux États africains de prendre la direction d’un monde plus intelligent, inclusif et durable. Telle est la conclusion partagée par l’ensemble des panelistes, ministres et experts opérant dans le secteur privé, s’étant exprimée sur la thématique de la cybersécurité. Il faudra donc penser solidaire pour faire de la cybersécurité et de la souveraineté numérique les fondements d’une économie digitale prospère et compétitive.
Fondée en 1987, Huawei est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’infrastructures de technologies de l’information et des communications (TIC) et d’appareils intelligents. Le Groupe compte 195 000 employés et nous sommes présents dans plus de 170 pays et régions, au service de plus de trois milliards de personnes dans le monde.
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