Birame Souleye Diop à propos du rapport de la Cour des Comptes : «Ce qu’ils ont fait subir à Khalifa Sall leur sera lourdement retourné …»

Le scandale révélé par la Cour des comptes relativement à la gestion des Fonds Covid-19 a fait l’objet d’une dénonciation de la coalition Yewwi Askan Wi. Le président de son groupe parlementaire, Birame Souléye Diop qui a profité d’une conférence de presse ce jeudi a demandé que le même traitement réservé, en son temps, au dossier de Khalifa Sall, le soit pour ceux qui sont épinglés dans ce rapport.

«Qu’est ce qui a été fait depuis 2012 ? Emprisonner Khalifa Sall qui n’est qu’un ordonnateur pas un comptable. C’est bien de faire la comparaison. Car, il y a des ministres ordonnateurs qui sont là, dans le rapport de la Cour des comptes. Ce qu’ils ont fait subir à Khalifa Sall leur sera lourdement retourné. Que cela soit clair».

Birame Souleye Diop a pris au rebond les propos du Premier ministre Amadou Ba qui disait «s’inscrire dans la continuation de ce qui a été fait depuis 2012 pour se désoler : «S’inscrire dans la continuation ne veut rien dire d’autre que de réprimer, humilier ceux qui ne sont pas d’accord avec eux et réduire l’opposition, à sa plus simple expression. Pendant 12 ans, c’est ce qu’ils sont en train de faire. Tout ce qui est voix discordante, sera insultée, calomniée, trainée dans la boue et emprisonnée».

Pestant contre le bilan du régime actuel sur les droits de l’homme, M. Diop, il note «zéro». Demandant quelles sont «les victoires du pouvoir sur la lutte contre la corruption», il répond lui-même : «zéro». «Victoires sur la lutte contre les détournements : zéro. Sur la fraude fiscale : zéro».

Le député, porte-drapeau de YAW a aussi évoqué, pour le déplorer, le traitement réservé au dossier Didier Badji et Fulbert SAlbou. «Aujourd’hui, dans l’armée, des gens disparaissent et aucun ministre n’en parle. Le procureur se permet de parler de soutiens gorge ou bonnet disparu. Des gendarmes, formés pour défendre ce pays disparaissent, il ne pipe mot. Pis, il est nommé à l’OFNAC. Le Sénégal est un pays où, dans les prisons, 5 000 individus sont en détention provisoire. Voter ce budget, c’est accepter qu’ils continuent à emprisonner des innocents et faire croire que Karim Wade est fautif»

Vox populi

Saphiétou Mbengue
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