Des tonnes de pesticides jugés trop dangereux pour être utilisés dans l’UE sont toujours exportés d’Europe vers le reste du monde.
Le chlorothalonil, par exemple, a été interdit en Europe en 2020 en raison des risques de pollution des nappes phréatiques et des effets cancérigènes qu’il présente. Toutefois, il continue d’être exporté vers le Canada.
Bien que le gouvernement allemand ait annoncé son intention d’interdire ces « Giftexporte » (exportations de poisons), ce projet de loi est laissé en suspens depuis plus d’un an, de peur qu’il ne nuise à l’activité commerciale.
Chaque année, des milliers de tonnes de pesticides interdits dans l’UE sont expédiées vers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine. Rien qu’en 2018, plus de 81 000 tonnes de pesticides contenant 41 substances chimiques dangereuses ont été exportées par des entreprises européennes. Dans ces régions, l’utilisation de ces pesticides se fait sans encadrement ni protection adéquate, exposant des millions de personnes et l’environnement à des risques majeurs.
Les travailleurs agricoles, les petits exploitants et les personnes qui vivent à proximité des champs ou des plantations sont les plus exposés. Ils sont confrontés à des risques sanitaires tels que des cancers ou des malformations chez les nouveau-nés, car les sols, récoltes et nappes phréatiques sont gravement pollués.
Certains pays de l’UE ont déjà prouvé que c’était possible : la France et la Belgique ont adopté des lois interdisant l’exportation de pesticides proscrits par l’Union Européenne. L’Allemagne doit faire de même.
La Communauté Ekō est un puissant mouvement qui lutte pour la protection des agriculteurs et des familles empoisonnées par les producteurs de pesticides. Nous avons directement interpellé les actionnaires et les dirigeants de Bayer lors de leur assemblée générale et avons soutenu les apiculteurs dans leurs combats judiciaires contre l’industrie des pesticides. Ensemble, nous avons également contribué à empêcher l’autorisation du chlorothalonil, un produit cancérigène, au Costa Rica. Mobilisons-nous maintenant pour faire pression sur le gouvernement allemand afin qu’il cesse d’exporter ces poisons.
Merci pour tout ce que vous faites,
Eoin, Ildem et l’équipe d’Ekō