La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) entame une nouvelle ère sous la direction du juge Ricardo Claúdio Monteiro Gonçalves, récemment élu président de l’institution. Lors de la même élection, le juge Sengu Mohamed Koroma a été choisi pour occuper le poste de vice-président.
Le juge Gonçalves, originaire du Cabo Verde, succède au Ghanéen Edward Amoako Asante, qui a dirigé la Cour pendant six ans depuis son entrée en fonction le 31 juillet 2018. Quant au juge Koroma, originaire de la Sierra Leone, il remplace le vice-président sortant, Gberi-bè Ouattara, de la Côte d’Ivoire. Ces élections marquent le début d’un mandat de deux ans pour le président et le vice-président nouvellement nommés.
Prise de fonctions et engagement
Les deux magistrats, Gonçalves et Koroma, avaient prêté serment le 6 octobre 2022 à Bissau, devant le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, alors président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Leur mandat au sein de la Cour est fixé à une durée non renouvelable de quatre ans.
Dans son discours inaugural, le président Gonçalves a exposé sa vision stratégique pour la Cour, en mettant l’accent sur la responsabilité et le dialogue comme axes centraux de son mandat. Il a souligné l’importance du rôle de la Cour, conformément aux textes fondateurs de la CEDEAO, et réitéré la nécessité de maintenir l’indépendance, l’efficacité et l’accessibilité de l’institution.
« Notre mission est de garantir que la Cour reste un organe fiable et impartial, à même de répondre aux attentes des États membres, des institutions régionales et des citoyens », a déclaré le président Gonçalves. Il a également insisté sur la gestion financière prudente des fonds de l’institution, tout en promettant d’encourager un dialogue continu avec les autres agences de la CEDEAO, les États membres et la société civile.
Composition de la nouvelle équipe
Outre les deux nouveaux dirigeants, la Cour est composée de trois autres juges : le président sortant Edward Amoako Asante (Ghana), l’ex-vice-président Gberi-bè Ouattara (Côte d’Ivoire) et la juge Dupe Atoki (Nigeria).
Avec cette transition à la tête de la Cour de justice, la CEDEAO espère renforcer le rôle de cette institution dans la promotion de la justice régionale et la résolution des différends au sein de la Communauté.
