Centre médical Goodwill : Transformer le service communautaire Par Paul Ejime

Après sa mise en service le 23 novembre 2023 par son principal bienfaiteur, le général TY Danjuma, le Centre médical Goodwill (GMC) d’Enugu transforme la vie des communautés pauvres et mal desservies qui l’accueillent.

Le Centre vient d’achever la construction d’un pont métallique en acier au-dessus d’une rivière afin de relier au moins trois bidonvilles urbains aux services essentiels de la zone de gouvernement local d’Enugu Est, dans l’État d’Enugu, à l’est du Nigéria.

Le pont sur l’Avah, d’une valeur de plusieurs millions de nairas, une initiative entièrement privée, sera inauguré lors d’une cérémonie officielle le mardi 8 avril 2025.

Pendant des décennies, Umuchigbo, la communauté d’accueil du GMC, et les bidonvilles voisins d’Ifoh, d’Ugboezechi, d’Ugbo Laz et d’Ugbo Paul, ont connu un accès limité aux soins de santé et aux autres services essentiels en raison de la rivière Avah, qui constituait un obstacle majeur aux transports dans la région.

Le GMC, organisme à but non lucratif et autonome, a ouvert ses portes au public le 1er février 2024 et, conformément à sa mission, a continué à mener des initiatives à fort impact pour contribuer à transformer la vie des populations pauvres des bidonvilles environnants.

Jusqu’à la construction du pont, traverser la rivière Avah, à courte distance entre le GMC et les communautés, était un cauchemar pour les habitants, qui se plaignaient désespérément du risque vital et du coût élevé des transports par les itinéraires alternatifs plus longs.

Nombreux étaient ceux qui, ne pouvant assumer les coûts élevés du transport, étaient contraints de traverser la rivière à gué lors de voyages périlleux pour survivre.

Certains habitants se sont noyés en traversant la rivière, et un père a raconté la mort tragique de deux enfants en l’espace de dix jours, sa famille n’ayant pas pu financer leur transport vers un établissement médical à temps. Les tragédies évitables et l’appel à l’aide des communautés ont poussé la direction du GMC à contacter des amis et des personnes engagées dans la cause civique afin de collecter des fonds pour la construction du pont sur la rivière Avah, destiné aux piétons, aux motos et aux utilisateurs de tricycles (Keke).

En attendant avec impatience l’inauguration officielle du pont, les habitants des communautés expriment leur profond soulagement et se réjouissent à l’avance.

Outre l’amélioration de l’accès général et la simplification des transports pour les résidents, la construction du pont permettra également de réduire le nombre de décès et de complications dus à des retards évitables.

Par ailleurs, en collaboration avec la Fondation TY Danjuma (TYDF), la direction du GMC a mené à bien un projet de collecte et de purification de l’eau de la rivière Avah.

Selon le premier rapport d’évaluation d’impact du Centre, les obstacles à l’accès avant la construction du pont ont contraint certaines femmes des communautés à recourir aux accoucheuses traditionnelles (AT), ce qui a entraîné des décès maternels et infantiles. Le GMC a formé et autonomisé 21 accoucheuses traditionnelles et, en collaboration avec l’Agence de développement des soins de santé primaires de l’État d’Enugu (ES-PHCDA), a mené un projet de cartographie géospatiale de toutes les accoucheuses traditionnelles de cinq communautés voisines.

Reconnaissant leur importance pour les soins de santé primaires, la formation et le recyclage des accoucheuses traditionnelles sont programmés trois fois par an afin d’améliorer leurs compétences et leurs connaissances et d’assurer une orientation précoce vers le Centre des cas complexes de mères et de nouveau-nés.

La collecte de données et la formation ont déjà commencé, ce qui constitue des étapes clés pour réduire la mortalité maternelle et améliorer les résultats des accouchements. Le GMC a également signalé une augmentation des accouchements, notamment de plusieurs triplés.

De plus, le GMC organise des consultations de santé oculaire avec des ophtalmologistes et des optométristes les mardis et jeudis de chaque semaine, tandis que des opérations de la cataracte sont pratiquées trois fois par mois au Centre. Après 20 opérations initiales de la cataracte financées par la TYDF, l’unité de chirurgie de la cataracte du GMC gère avec succès son programme de santé oculaire, contribuant ainsi à restaurer la vue et à améliorer la qualité de vie de nombreux membres de la communauté. Des pédiatres se rendent également au Centre deux à trois fois par semaine pour prodiguer des soins de santé essentiels, garantissant ainsi que les enfants des communautés environnantes reçoivent des soins médicaux rapides et appropriés, réduisant ainsi la morbidité et la mortalité infantiles évitables.

Pour promouvoir la Couverture Maladie Universelle (CMU), le GMC a inscrit certains membres de la communauté au Régime National d’Assurance Maladie (RNH) et pris en charge les frais médicaux. En février 2025, le GMC a signé un protocole d’accord avec l’Autorité Locale d’Enugu Est afin d’augmenter significativement le nombre de bénéficiaires de l’assurance maladie.

En travaillant main dans la main avec les groupes locaux et les résidents et en répondant à leurs besoins, le GMC fait preuve de résilience, de vision et d’un engagement indéfectible pour sauver des vies et susciter l’adhésion de la communauté et l’appropriation collective des programmes du Centre.

 

Fruit de l’imagination du professeur Uche Amazigo, spécialiste en santé publique et ancienne directrice du Programme de lutte contre la cécité des rivières de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le GMC contribue à révolutionner la prestation de soins de santé et d’autres services essentiels aux communautés rurales.

Ce modèle est opportun dans le contexte actuel de difficultés économiques mondiales, où de nombreux gouvernements peinent à partager des ressources financières limitées entre des besoins concurrents.

L’approche du GMC est cohérente avec sa philosophie selon laquelle les initiatives individuelles et privées peuvent compléter les efforts gouvernementaux pour transformer la vie des communautés pauvres et mal desservies.

Cela permettra de faire un bond en avant en matière de progrès et de développement, une responsabilité collective nécessitant un partenariat public-privé solide pour assurer la durabilité.

Paul Ejime est un spécialiste des médias et de la communication et analyste des affaires mondiales.

 

 

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