A peine 72 heures après le chamboulement à la magistrature, les langues se délient. Le représentant d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama a posté sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’implication du président de la République et du ministère de la Justice dans la magistrature. Il en a appelé à une mobilisation sociale.
Lundi dernier, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a tenu une réunion à l’issue de laquelle ont été décidés des changements dans leur secteur. Ces décisions prises par le président de la République et le garde des Sceaux ont secoué en profondeur le »temple de Thémis ». Et depuis des voix se lèvent, certains applaudissent la décision, tandis que d’autres suspectent des fins purement politiques.
Ainsi, le représentant d’Amnesty au Sénégal a, dans un tweet chargé le chef de l’Exécutif pour dénoncer ce chamboulement dans le secteur de la justice. «Tant que le président de la République et le ministre de la Justice auront la haute main sur les décisions du Conseil Supérieur de la Magistrature (l’un en est le Président et l’autre le Vice-président), ses délibérations seront l’objet de commentaires et de suspicions», a dit Seydi Gassama.
Face à cette situation, il en appelle à «une grande mobilisation citoyenne doit être menée pour l’application des recommandations pertinentes de la Commission nationale de Réforme des institutions (CNRI) sur l’indépendance de la justice»
Vox populi