Cisjordanie, venus couvrir des heurts après les funérailles d’un Palestinien tué, deux journalistes de l’AFP agressé par l’armée israélienne

Deux journalistes de l’AFP ont été agressés et menacés par des soldats israéliens qui ont détruit et emporté leur matériel vendredi, ont-ils rapporté. Le tout s’est déroulé tandis que les reporters étaient venus couvrir des heurts survenus après les funérailles d’un Palestinien tué par l’armée en Cisjordanie occupée.

La scène, dans la localité de Beit Furik près de Naplouse (nord de la Cisjordanie), a été filmée et mise en ligne par une société de production locale. Les soldats israéliens ont braqué leurs armes sur un vidéaste et un photographe palestinien de l’AFP, Abbas Momani, qui portaient tous deux un gilet pare-balles avec la mention « press ».

Le premier, Andrea Bernardi, de nationalité italienne, a d’abord été jeté à terre et a reçu un coup d’arme dans le flanc. Il a été maintenu au sol, un genou comprimant sa poitrine jusqu’à ce qu’il parvienne à extirper une carte de presse. Il a subi des contusions aux côtes et sous un oeil.

Le photographe avait déjà été frappé par des soldats israéliens

Outre l’agression, les soldats ont brisé une caméra et un appareil photo et ont emporté un autre appareil photo et un téléphone portable. « Des mesures disciplinaires vont être prises », a dit à l’AFP le porte-parole de l’armée, le colonel Peter Lerner. « Les plus hauts niveaux de commandements ont été informés de l’incident », a-t-il ajouté en précisant que cela incluait le chef du commandement central, responsable des forces israéliennes en Cisjordanie occupée.

De son côté, l’AFP a protesté auprès de l’armée israélienne et lui a signifié qu’elle allait porter plainte. En cuase notamment : le fait que le photographe malmené vendredi, ainsi qu’un confrère palestinien, avaient déjà été frappés le 24 avril par des soldats israéliens qui leur avaient jeté des pierres. La scène avait également été filmée. L’armée avait annoncé des mesures disciplinaires contre les soldats impliqués, allant jusqu’à de la prison militaire

Source l’express

Momar Diack SECK
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