Clap de la fin à la COP29 : Un accord historique malgré des défis mondiaux

Malgré un contexte géopolitique tendu, marqué notamment par les conflits mondiaux, la réélection de Donald Trump et une année 2024 historiquement chaude, la COP29 a abouti à un accord climatique inédit, quoique jugé insuffisant par plusieurs parties. Voici les principaux points :

Un accord sous tensions politiques et climatiques

  • Divergences majeures : Les pays riches, comme les États-Unis et le Japon, ont été critiqués pour leur réticence à augmenter les financements climatiques en faveur des pays vulnérables. L’Arabie saoudite a également freiné les discussions sur la transition énergétique.
  • Objectif financier ambitieux : L’accord fixe un objectif de 1,3 trillion USD par an d’ici 2035 pour soutenir les efforts climatiques mondiaux, mais les engagements concrets restent en deçà des attentes.
  • Engagement minimal : Les pays riches ont promis un acompte de 300 milliards USD par an pour financer l’adaptation et la résilience, sans toutefois répondre pleinement aux besoins des pays en développement.

Un cadre pour des réformes structurelles

  • Les discussions ont mis en avant la nécessité de réformer les institutions financières multilatérales pour mieux répondre aux défis climatiques, avec une prévision de 120 milliards USD par an mobilisables d’ici 2030.
  • Des progrès ont été réalisés dans l’augmentation des investissements en énergies renouvelables, qui surpassent désormais ceux des combustibles fossiles. La Chine a intensifié ses financements dans les énergies propres (+40 % en 2023).

Les enjeux pour l’avenir

  • COP30 au Brésil : Sous l’impulsion du président Lula, la COP30 est présentée comme une opportunité de « tournant » pour la lutte climatique mondiale. L’accent sera mis sur les plans nationaux à présenter en février 2025 pour aligner les engagements sur l’objectif de 1,5 °C.
  • Transition énergétique : Les décisions de la COP29 envoient un signal clair sur la nécessité d’accélérer la transition énergétique et de taxer les pollueurs pour garantir un financement durable.

Critiques et attentes

  • Les participants africains, comme Lamine Cissé (African Climate Foundation), ont dénoncé un accord vague et insuffisant face aux besoins pressants des pays du Sud.
  • Alexandre Guibert Lette (Teranga Lab) a souligné l’impact dévastateur des dérèglements climatiques au Sénégal et l’urgence de combler le déficit de financement pour l’adaptation.
  • Les dirigeants et experts, tels que Laurence Tubiana et Avinash Persaud, insistent sur la nécessité de réformes globales et de mobilisations ambitieuses pour concrétiser les engagements pris.

En somme, bien que l’accord de la COP29 marque une étape dans les négociations climatiques, il reflète les tensions persistantes entre pays riches et vulnérables. L’efficacité de cet accord dépendra des actions concrètes prises avant la COP30 pour accélérer la transition énergétique et répondre aux besoins croissants des populations les plus touchées par la crise climatique.

Momar Diack SECK
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