En direction des élections législatives du 31 juillet prochain, Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) ne compte jouer les figurants. Pour ce faire, il prépare la convocation de hauts responsables de sa formation politique et quelques alliés pour échanger sur les modalités de participation, mais aussi sur l’élargissement de leur coalition. Le pape du Sopi joue sa dernière carte de représentativité.

L ors des élections législatives de 2017, sa contribution sur le terrain avait porté ses fruits. En effet, il faut rappeler qu’il avait quitté Paris pour investir Dakar et d’autres localités du pays.

En clair, il avait battu campagne aux côtés de ses collaborateurs et avait fini par obtenir un groupe parlementaire. Seulement, au vu des résultats obtenus lors des dernières élections départementales et municipales, sa formation politique et ses alliés de la coalition Wallù Sénégal, ont obtenu des résultats peu convaincants. Et, si cela se confirme aux législatives, le Pds risque de ne pas avoir de représentants à l’Assemblée nationale, à défaut d’avoir un très faible taux sur le nombre total des députés.

Conscient des enjeux et ne pouvant plus battre campagne, le Pape du Sopi veut user de son intelligence politique pour renverser la tendance. A cet effet, des sources renseignent qu’il va convoquer des pontes du Pds et des alliés à Versailles (Paris) afin d’échanger avec eux sur les modalités de participation aux élections législatives. En fait, il s’agira, indiquent toujours nos interlocuteurs, de répéter ce qu’il a toujours fait à la veille de rendez-vous électoraux.

«Souvenez vous qu’il avait rencontré la majorité des leaders de l’opposition pour concocter peu avant les législatives de 2017, la grande coalition Mankoo Taxawu Sénégal. Malheureusement, elle avait éclaté pour des considérations qui sont propres à certains leaders», disent nos interlocuteurs.

Pour ce faire et en direction de ce rendez-vous électoral aux gros enjeux – c’est la dernière élection avant la présidentielle de 2024 – Me Wade veut jouer sa dernière carte en matière de représentativité. Et pour cause, détenir un nombre important de députés à défaut de tout faire pour imposer une cohabitation, peut avoir des effets politico-électoraux de haute importance.

Cela peut libérer définitivement Karim Wade et Khalifa Sall par une loi d’amnistie qui sera votée par une Assemblée nationale dominée par l’opposition de manière générale. Fort de ces considérations, la rencontre prévue à Versailles devrait donc se tenir dans les jours voire les semaines à venir.

Et, d’après toujours nos interlocuteurs, Me Abdoulaye Wade souhaite voir comment prendre langue avec d’autres partis, coalitions et personnalités politiques, pour mettre en branle une grande coalition pouvant battre la coalition présidentielle, regroupée autour de Benno Bokk Yaakaar.

S’il est vrai qu’il y a une certaine rupture de confiance entre le Pds et quelques autres entités politiques comme Yewwi Askan-Wi, le pape du Sopi voudrait soigner cette plaie béante, dont l’infection politique peut causer de graves désagréments à la bonne santé de l’opposition.

Le Vrai Journal