Et paf ! Alors que le ministre des Finances était hier en plein milieu de son discours au building administratif où le gouvernement rencontrait la presse pour parler du Rapport de la Cour des comptes, le courant saute. Pendant de longues minutes, tout le monde, officiels comme journaliste, est obligé de ronger son frein. Et quand l’électricité est revenue, le Secrétaire général du gouvernement Aminou Lo a expliqué la situation.
«Ça peut vous surprendre, mais pas nous qui travaillons ici. Cet incident fait partie des éléments de la mal gouvernance. Je suis bien placé pour le dire puisque c’est moi qui le gère», dit-il.
« Quand nous aménagions dans ce Building, c’est parce qu’on n’avait pas le choix. Il se trouvait déjà qu’on avait payé plusieurs milliards et il peinait à être terminé. Il était achevé, mais n’avait pas de sécurité pour qu’on y vienne. On a alors discuté avec celui qui était chargé des travaux, plusieurs réunions. Mais il ne pouvait pas et nous faisait trainer. Et actuellement, c’est nous qui le finissons en régie», ajoute-t-il.
«On est toujours en attente de la réception provisoire au sujet de l’électricité là où on a mis des milliards, je n’ose pas donner les chiffres», révèle M. Lo qui poursuit : «On a été obligés d’aller chercher des entreprises pour finir le volet courant fort. Des entreprises très responsables qui sont venues nous appuyer, pour ne pas la nommer La Sénégalaise de l’électricité. On a aussi des problèmes avec les ascenseurs et d’autres choses qu’endurent les personnels qui travaillent dans ce Building». Il révèle même qu’«il y a des jours où les ascenseurs ne fonctionnaient pas, il fallait monter à pied jusqu’au 9e étage. Si on a pu régler cette situation, c’est parce qu’il y a une entreprise sénégalaise qui a accepté de nous accompagner pour qu’on puisse continuer à y être dans la sécurité».
Donc dit-il : «Ce bâtiment est beau, mais ceux qui avaient gagné le marché n’avaient pas certaines capacités de faire ça et ça nous vaut cet incident-là qui vous surprend. On est en train de signer le contrat pour qu’une autre entreprise prenne le courant fort».
S Vox populi