La guéguerre fait rage au Parti démocratique sénégalais (PDS). A Kolda, Thiès, Louga et Guédiawaye, les militants se crêpent le chignon. Les responsables se livrent à une bataille de positionnement sans merci, installant ainsi en leur sein de profondes divergences, à six mois seulement de l’élection présidentielle de février 2024.
Après plus d’une dizaine d’années de léthargie dans l’organisation, chacun veut diriger son prochain en faisant valoir sa légitimité. Une situation qui s’expliquerait par le renouvellement des instances du parti libéral dans la perspective du scrutin présidentiel auquel leur candidat, Karim Meïssa Wade, est désormais autorisé à prendre part après le vote de la loi pour sa réhabilitation. Bassirou Mbacké Diatta, membre du comité directeur du parti libéral dédramatise et soutient que ces malentendus ne peuvent nullement affaiblir le parti qui vise le fauteuil présidentiel.
« Depuis des décennies, le parti n’a pas été renouvelé et quand on renouvèle, c’est normal qu’il y ait des convoitises, c’est normal qu’il y ait une nouvelle génération qui veut aussi occuper les règnes ; cause pour laquelle il y a un peu partout dans les fédérations et sections une pullulation de responsables, un désir de diriger, à côté des désirs de s’éterniser aux postes. C’est ce qui explique le problème », a-t-il invoqué au micro de nos confrères d’Iradio, hier midi.
Bassirou Mbacké Diatta inscrit ces querelles au chapitre de l’amination du parti, 12 ans après sa derrière configuration. « C’est le moment d’animer le parti et ces querelles militent à animer le parti. Des querelles qui ne tendent pas à saper le moral des militants parce que sur 69 fédérations, il n’y a que trois localités citées où l’on note des bisbilles entre militants », a-t-il assuré, ajoutant que « cela signifie que c’est une réussite parce que la commission de renouvellement est en train continuer son travail ».
- Mbacké Diatta de poursuivre : « Cette semaine-là, on va renouveler toutes les fédérations pour qu’on puisse progresser vers un congrès d’investiture de notre candidat Karim Wade». Il estime que l’essentiel pour le PDS est de retrouver le fauteuil présidentiel au soir du 25 février prochain
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