Organisé par l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers – OQSF en partenariat avec Wave Mobile Money.SA et Wave Digital Finance, les 27 et 28 avril, deux journées riches en présentations, échanges et éclairages ont réuni à Dakar, dans un atelier de partage et d’échange, des associations consuméristes, le Collectif des journalistes économique du Sénégal (COJES) et autres relais importants pour la dissémination des bonnes pratiques d’éducation financière chez les populations, comme ASCOSEN – UNCS – ASUTIC, SOS Consommateurs, ACSIF… C’était sous le thème : « Le développement des moyens de paiements innovants (Wave Mobile Money) et les mesures de mitigation face aux risques utilisateurs au Sénégal »
Sur le contexte, tout est parti d’un constat, « malgré ces initiatives, il n’existe pas encore de cadre formel permettant le partage d’informations de connaissances autour des résultats de la recherche et des réponses adéquates entreprises par les FINTECHS pour les questions de l’environnement du paiement mobile.
Et c’est dans ce cadre, selon les organisateurs, après consultations des parties prenantes, il a été souligné la nécessité de travailler sur un programme de partage de connaissances et de renforcement de capacités pour bâtir un environnement durable et favorable à la promotion de la culture du porte monnaie électronique visant la protection du consommateur.
C’est ainsi que l’atelier qui a lieu les 27 et 28 avril 2023 a permis de revisiter entre autres, «le cadre réglementaire et institutionnel régissant l’activité des SFN, le rôle de l’infrastructure technique dans la qualité des services numériques, le développement des moyens de paiements innovants : Historique du développement commercial du produit Wave Mobile Money : le plus inclusif et le plus accessible au Sénégal, l’évolution et perspectives du marché de la finance digitale au Sénégal »
Mais un grand intérêt a été porté sur les « risques pour les consommateurs et services financiers numériques, les mesures de Mitigation face aux risques et Conformité, la Typologie des Risques : “Ce qui se passe sur le terrain”, offrant au représentant d’Africacheck d’apporter son éclairage sur le « Processus de vérification de faits appliqués aux paiements mobiles : Rumeurs et désinformations »
C’est d’ailleurs en ce sens que dans son allocution introductive, le Secrétaire Exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), Habib Ndao a souligné que « La tenue de cet Atelier s’inscrit en droite ligne des initiatives et politiques publiques visant la mise en œuvre des actions de la stratégie d’inclusion financière, dont l’un des axes vise à renforcer l’accès des populations aux services financiers de base ».
« En effet, au regard du faible niveau de bancarisation strict qui est estimé à 22,47% en 2022, les services financiers à distance apparaissent aujourd’hui comme un vecteur efficace pour renforcer l’inclusion financière, dans la mesure où elles favorisent un accès d’un plus grand nombre d’agents économiques à des services financiers diversifiés et à moindre coût. » A-t-il souligné.
Le Secrétaire Exécutif de Observatoire de la Qualité des Services Financiers, OQSF, Habib Ndao a souligné dans discours qu’en dépit des progrès importants enregistrés, un certain nombre de défis restent à relever dans le cadre de l’exécution des transactions électroniques parmi lesquels :
- le renforcement de la transparence sur les tarifs des services ;
- la vulgarisation de l’éducation financière, en vue d’atténuer les difficultés qui pourraient provenir de la sophistication et de la technicité de certaines opérations ;
- une meilleure qualité de l’offre pour faire face aux exigences de simplicité, d’adaptation et diversification des services ;
- l’élargissement du marché et la simplification des supports porteurs à l’abri de certains risques (fraude, arnaque, blanchiment d’argent, risque de liquidité, risque technique, etc.) ;
- un meilleur encadrement de l’activité de transfert de fonds par téléphonie mobile et de l’agrément des prestataires ;
- l’interopérabilité des SFN à travers la promotion de modèles de partenariats entre les acteurs en vue de développer des solutions de paiement plus inclusives ;
- une prise de charge plus efficace des réclamations des usagers.
Et les plus récentes publications et recherches ont traité des sujets liés aux mesures d’atténuation des risques pour les utilisateurs de paiements mobiles notamment au Sénégal. A ce titre, l’OQSF en partenariat avec le Groupe consultatif d’assistance aux pauvres (CGAP) de la Banque Mondiale, a mené en 2022 une enquête d’envergure nationale sur les risques liés aux services financiers numériques en vue de pouvoir formuler des recommandations adaptées visant à asseoir un dispositif de prévention et de gestion efficace de ces risques au bénéfice des usagers et des prestataires.
C’est ainsi que les travaux de cette enquête ont permis d’aboutir à une analyse globale des risques pour les consommateurs de SFN, à la mise au point d’outils d’aide à la décision en vue du renforcement de la protection des usagers ainsi qu’à l’adoption par les acteurs de l’écosystème (PSF, superviseurs et organes de régulation) de recommandations en vue de réduire les risques liés aux SFN.
Mais malgré ces initiatives, il n’existe pas encore de cadre formel permettant le partage d’informations de connaissances autour des résultats de la recherche et des réponses adéquates entreprises par les FINTECHS pour les questions de l’environnement du paiement mobile.
Et c’est à cet effet, cet atelier co-organisé par l’OQSF et WAVE Sénégal marque un acte de démarrage du programme avec l’ensemble des partenaires et les conclusions des travaux devront permettre d’élaborer une feuille de route à mettre en œuvre et favorable à la promotion d’une meilleure gestion du porte monnaie des usagers.
Dans ce cadre, après consultations des parties prenantes, il a été souligné la nécessité de travailler sur un programme de partage de connaissances et de renforcement de capacités pour bâtir un environnement durable et favorable à la promotion de la culture du porte monnaie électronique visant la protection du consommateur.
Riche en présentations, sur lesquelles, nous reviendrons, de ces deux jours d’échanges sont attendus un large partage et relai des connaissances acquises sur le développement des moyens de paiements mobiles : cas du développement commercial de la branche distribution au Sénégal;
Même si le temps a été restreint, des échanges ont porté sur les défis à relever en matière de SFN au Sénégal (diversification des produits, développement d’un modèle inclusif avec l’Etat, protection des usagers, sécurité des données, transparence tarifaire, environnement des affaires, etc) ;
Entre autres présentations qui ont permis de mieux comprendre les mesures de mitigation face aux risques , l’éclairage du représentant d’Africacheck a aussi apporté son éclairage sur le « Processus de vérification de faits appliqués aux paiements mobiles : Rumeurs et désinformations qui peuvent porter atteinte à l’activité du paiement pour les usagers », mais aussi de partager les bonnes pratiques de vérification de faits appliqués aux paiements mobiles ;
Permettant de vulgariser la culture financière numérique particulièrement au profit des associations consuméristes et organes de presse, relais importants pour la dissémination des bonnes pratiques d’éducation financière chez les populations, comme l’a souligné M Habib Ndao, il a aussi été émise la volonté d’élaborer une feuille de route opérationnelle pour la campagne d’information et de sensibilisation à déployer auprès des populations pour la promotion d’une meilleure gestion du porte monnaie électronique.
Nous reviendrons plus en profondeur sur de riches présentations qui vont édifier les clients ou plus largement l’opinion sur la large percée de Wave devenue incontournable dans la vie socio-économique du pays, les bonnes pratiques, surtout l’usage du numéro 200600 de Wave qui rassure, mais aussi s’érige en bouclier contre les mauvaises pratiques et les vastes escroqueries ciblant les Mobiles Money…