Le combat mené par l’ONG Jamra de Mame Makhtar Gueye pour la préservation de nos valeurs a reçu un soutien de taille. Le Chargé de Prospectives et de Stratégies à Enda Tiers Monde et Secrétaire permanent du Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA), dans une note reçue par 24 Heures, soutient que la tentative de faire peur aux membres de Jamra ne passera pas.
«La contre-offensive de certains intellectuels visant à freiner ou intimider Mame Makhtar Guèye de Jamra est de bonne guerre. Ils tentent sans doute de rééquilibrer le volontarisme débordant de celui qui multiplie dans une constance et un talent certain les combats : séries, films, actes condamnables dans le monde du Show biz, etc.», a-t-il indiqué.
Dr Cheikh Gueye de pointer : «C’est le propre d’un espace public de vibrer de ses contradictions sur ce qu’on doit interdire ou pas, ce qui dépasse ou pas les normes sociales établies, les valeurs partagées par la majorité, la pertinence ou la nécessité d’encadrer ou de réguler tel ou tel phénomène social qui émerge dans un monde en perpétuelle mutation».
Le Docteur en géographie de marteler : «Mais Mame Makhtar Guèye a le mérite de parler et d’agir pour des catégories sociales et des acteurs qui ont pendant longtemps été exclus des espaces de décision et de débat sur l’orientation de notre projet de société et les contenus de notre armature juridique. Si chacun de nous peut avoir sa propre interprétation de l’interdit, de la morale, de l’illicite, et se comporte en conformité avec, on se retrouve dans une société anarchique. C’est le collectif, les règles morales tacites ou explicites qu’il se donne dont il est question ici».
Toujours selon lui, «Jamra pointe le doigt en l’occurrence vers des productions +artistiques+ qui passent dans des médias qui ont une responsabilité de service public, à qui nos sous sont remis pour qu’ils contribuent à éduquer notre société».
Dr Cheikh Gueye de conclure : «Jamra, and Same Jikkoyi et les autres sont des citoyens qui ont le droit de défendre ce qu’il pense juste. Tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord et heureusement que nous avons des institutions judiciaires ou régulatrices pour arbitrer»