En dix ans, 28 journalistes ont été tués : La liberté de la presse menacée dans “la plus grande démocratie du monde”

Depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre Narendra Modi il y a 10 ans, Reporters sans frontières (RSF) constate une érosion continue de la liberté de la presse en Inde. Entre 2014 et 2024, le pays a chuté de la 140ème place du classement mondial de la liberté de la presse de RSF à la 159ème, une place indigne pour un pays présenté comme la “plus grande démocratie du monde”.

En dix ans, 28 journalistes ont été tués, dont près de la moitié travaillaient sur des sujets liés à l’environnement. La lutte contre l’impunité de ces crimes devrait être une priorité. Ce n’est aucunement le cas à ce jour. Ces cinq dernières années, 40 journalistes ont été détenus arbitrairement et 6 sont toujours en prison.

Un arsenal législatif répressif accentue la censure et la surveillance des journalistes et restreint l’accès à l’information. Les journalistes font également l’objet de multiples poursuites judiciaires et de violentes campagnes de harcèlement en ligne orchestrées par des partisans du parti au pouvoir.

À toutes ces mesures d’intimidation s’ajoutent des refus de permis de travail pour les journalistes étrangers, contraignant plusieurs d’entre eux à quitter le pays. Aux côtés des journalistes et pour le droit à l’information, RSF a déposé dix recommandations concrètes pour les candidats aux élections législatives indiennes qui ont lieu actuellement.

En Inde, comme dans tous les pays du monde, la liberté de la presse doit être une priorité. C’est pourquoi RSF se mobilise au quotidien pour venir en aide aux journalistes empêchés de faire leur travail. C’est grâce à votre générosité que ces actions sont possibles. Merci de votre engagement à nos côtés.

Reporters sans frontières (RSF)

Mamadou Nancy Fall
Up Next

Related Posts