Enseignement Supérieur : Le SAES exprime ses craintes d’une année universitaire perturbée

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) nourrit des craintes pour une année universitaire perturbée. Car, malgré les efforts des enseignants pour rétablir une année académique normale après les interruptions causées par les événements sociopolitiques de 2021, 2023 et 2024, le syndicat constate que les universités demeurent dans un état critique.

A en croire ces universitaires, les chantiers sont abandonnés, les effectifs sont pléthoriques et les moyens financiers limités font partie des nombreux défis auxquels ces institutions sont confrontées. Les promesses du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), regrette le syndicat, semblent rester lettre morte.

A cela s’ajoutent les budgets des universités, souvent considérés comme « des fictions budgétaires », ne permettant de couvrir que neuf mois de salaires, et ce, en totale violation des régulations en vigueur.

Ces universitaires s’insurgent aussi contre l’ingérence du ministre dans le processus de recrutement des enseignants, à travers la circulaire du 4 juin 2024. Ils soulignent que cette prérogative doit revenir aux instances académiques.

Pour ce qui est du protocole d’accord signé avec le gouvernement en janvier 2023, le Saes exprime son inquiétude face à son non-respect et l’absence de mesures concrètes. Avant d’exiger la publication du décret sur la retraite des enseignants-chercheurs, resté introuvable malgré des promesses officielles.

Dans ce climat d’incertitude, le Saes met en garde le gouvernement contre tout retard de paiement de salaires. Le syndicat prévient aussi que l’inertie du gouvernement pourrait compromettre l’avenir académique des bacheliers de 2024.

Source L’As

Oumou Khaïry NDIAYE
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