Entretien exclusif, Sonko sur France 24, «prêt à pardonner» à Macky Sall…

L’opposant assure à France 24 que: «Macky Sall a dit à certains qu’il empêchera vaille que vaille ma candidature». Selon lui, la violence dont il est la victime «ne s’est jamais exercée avant», ajoute-t-il. Même s’il affirme n’avoir aucun contact officiel ou officieux avec le président, il affirme «être prêt à pardonner», et même à «oublier».

Il souhaite à Macky Sall de «terminer ce mandat en beauté» et de «partir dans la sérénité». «La majorité des 17 millions de Sénégalais veut ma candidature», estime-t-il. Et «si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour», conclut le président du Pastef.

L’opposant Ousmane Sonko a accordé un entretien exclusif à France 24, depuis son domicile à Dakar, où il est assigné depuis sa condamnation début juin à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse».

«Je ne suis pas assigné à résidence», mais arbitrairement détenu, estime Ousmane Son­ko, pour qui aucune décision de justice ou administrative ne l’oblige à rester chez lui. Dans son discours à la Nation lundi 3 juillet, le président Macky Sall a mis fin à un long suspense en renonçant à se représenter pour un nouveau mandat.

Pour Ousmane Sonko, Macky Sall n’a pas pris cette décision parce qu’il est un démocrate, mais du fait de la pression de son peuple, et de la pression internationale. «Un président sortant s’est vu féliciter par une partie du monde simplement pour avoir respecté la Constitution de son pays», souligne Ousmane Sonko, regrettant une «infantilisation de l’Afrique».

Ousmane Sonko compare les années Macky Sall à une «dictature». Comment appeler un pays où le président «recrute des milices privées et leur permet d’ouvrir le feu sur des manifestants non armés? «, interroge I ‘opposant le maire de Ziguinchor. Après la condamnation d’Ous­mane Sonko, le Sénégal a traversé en juin un déchaînement de violence ayant fait plusieurs morts.

 

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Dieyna SENE
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