À l’issue de sa mission au Sénégal, une délégation du FMI, conduite par Edward Gemayel, a salué le rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour sa contribution à une meilleure transparence budgétaire. Le FMI a toutefois mis en garde contre des tensions budgétaires croissantes et souligné l’importance de réformes rapides pour maintenir la viabilité des finances publiques.
Le rapport de l’IGF, couvrant la période 2019-2024, a révélé des révisions substantielles des chiffres budgétaires. La dette publique et le déficit budgétaire sont désormais estimés à des niveaux bien plus élevés que ceux annoncés dans les précédentes lois de finances. En réponse, le FMI collaborera étroitement avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact macroéconomique de ces révisions et corriger d’éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes soutenus par le FMI.
Malgré des dépenses d’investissement en hausse, les recettes fiscales demeurent insuffisantes. Le FMI alerte que le déficit budgétaire pourrait dépasser les prévisions initiales, appelant à des mesures structurelles audacieuses, telles que l’élimination progressive des subventions énergétiques et la rationalisation des transferts non essentiels.
« Le Sénégal doit agir rapidement pour rétablir la discipline budgétaire et restaurer la confiance dans la gouvernance publique », a indiqué Edward Gemayel. Les discussions avec les autorités, y compris avec le Premier ministre Ousmane Sonko, ont également permis d’envisager des stratégies pour une croissance plus inclusive, axée sur le secteur privé.
Le FMI a exprimé sa gratitude envers les responsables sénégalais et les partenaires au développement pour leur coopération et leur ouverture durant cette mission.