Forte présence des nervis dans l’espace politique : «Jammi Rewmi» craint une promotion de la culture de la violence

Le recrutement de nervis et de gros bras par des partis politiques, coalition de partis et autres mouvements politiques, pour assurer leur protection et servir à d’autres fins non dites, n’est pas salué par la plateforme «Jammi Re­wmi».

Selon cette organisation qui dénonce avec sa dernière énergie ces faits, la stabilité du pays peut être menacée si rien n’est fait. A en croire les membres de cette plateforme, «Ces nervis participent malheureusement à promouvoir une culture de la violence notamment lors des déplacements des leaders politiques de tout bord».

Relevant que «Les images, d’une rare violence, relayées sur l’activisme de ces nervis aux côtés des Forces de Défenses circulent dans les réseaux avec en toile de fonds des gros bras qui violentent sauvagement des citoyens et citoyennes sous les yeux des Forces de Défenses et de Sécurités détentrices exclusives de la violence légale, qui assistent sans intervenir et sans protéger les populations qui pourtant, ne font qu’exprimer leur droit à liberté d’expression», ont-ils dénoncé.

Eviter de réveiller la crise majeure que le Sénégal a connue en mars 2021

Dans leur communiqué parcouru par 24 Heures, «Jammi Rewmi» appelle tous les acteurs politiques à s’engager à la préservation de la paix au Sénégal. Tout en évitant la violence verbale et physique à travers le recrutement de nervis lors de leurs manifestations publiques au risque de réveiller la crise majeure que le Sénégal a connu en mars 2021.

De même, elle recommande que «la protection du Président de la République soit exclusivement assurée par les Forces de Défense et de Sécurité. Qu’il soit banni le recours aux nervis et de toute formes de répression autour du chef de l’État qui exerce ses fonctions pour le compte du peuple sénégalais sans exclusion».

Car d’après «Jammi Rewmi», les images constatées lors de la tournée du Président de la République à l’intérieur du pays, dans le Nord et plus particulièrement à Matam, n’honorent ni la démocratie sénégalaise, ni l’Etat de droit, ni la mission régalienne des Forces de Défense et Sécurité assignées à la sécurité du Président de la République».

Elle a d’autre part interpellé le Chef de l’État à régler la situation en prenant des mesures urgentes et hardies, pour que cette dérive dangereuse soit arrêtée. Ce, dit-elle, afin d’éviter un cycle de violence qui peut avoir des conséquences désastreuses sur la paix sociale surtout lors de élections locales, législatives et présidentielles à l’horizon».

«Identifier tous les nervis et leurs commanditaires… qu’ils soient sanctionnés sévèrement»

Dans sa note, elle a également attiré l’attention des autorités compétentes. A ces dernières, elle demande d’identifier tous les nervis auteurs de ces violences, ainsi que leurs commanditaires afin qu’ils soient sévèrement sanctionnées en conformité avec nos lois et règlements». Estimant que la paix et la cohésion sociale sont des piliers essentiels autour desquels la Nation Sénégalaise est construite. Les propos belliqueux selon elle, sont à éviter dans l’espace politique tous bords confondus. Prenant à témoin, les régulateurs sociaux. Notamment les chefs religieux et coutumiers, et les médias pour que cette alerte soit considérée avec la plus grande célérité.

24 heures

Mamadou Nancy Fall
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