La Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) devrait accroître ses investissements dans l’expansion des systèmes de protection sociale, le partage des meilleures pratiques, la promotion d’une alimentation saine, le soutien aux petits exploitants agricoles, le renforcement de la résilience de l’agriculture et la promotion de l’égalité des sexes et de l’inclusion socio-économique, a exhorté vendredi le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), QU Dongyu.
Selon le communiqué de la FAO, s’exprimant lors du sommet du forum intergouvernemental au Pérou, M. Qu a souligné que l’APEC avait un rôle essentiel à jouer dans le renforcement de la coopération économique et la construction d’une croissance inclusive, résiliente et durable qui touche toutes les communautés, exhortant ses membres à rechercher des solutions pour relever les défis mondiaux croissants de la pauvreté, de la faim et du changement climatique.
« Le monde est en retard sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 », a déclaré M. Qu, soulignant l’urgence d’une action concertée. Il a souligné l’interdépendance des défis, notant comment la pandémie, les conflits, les ralentissements économiques et la crise climatique ont créé un effet « multiplicateur de pauvreté », poussant des millions de personnes dans l’extrême pauvreté et la faim.
Le Directeur général a salué l’ Alliance mondiale du G20 contre la faim et la pauvreté, la considérant comme une étape cruciale pour ramener la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté au centre des discussions mondiales, et a exhorté les membres de l’APEC à la soutenir ainsi que des initiatives similaires.
« Nous devons chercher des solutions, et des plateformes comme le Forum mondial de l’alimentation réunissent tous les partenaires pour construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables », a-t-il déclaré.
Il a également souligné l’importance de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables, en particulier celles des zones rurales qui sont touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, la faim et le changement climatique. Il a plaidé pour la construction de « ponts interrégionaux » pour relier ces communautés aux marchés, aux services financiers et aux ressources essentielles.
Dans ce contexte, M. Qu a souligné le potentiel de transformation des technologies numériques pour donner plus d’autonomie aux petits exploitants agricoles, leur permettant d’améliorer leur avantage concurrentiel et d’obtenir une plus grande part de la chaîne de valeur pour leurs produits et services.
Reconnaissant l’important déficit de financement des initiatives en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, il a appelé les membres de l’APEC à accroître le financement et à le cibler efficacement pour s’attaquer aux causes profondes de la faim et de la pauvreté.
« En donnant la priorité aux systèmes agroalimentaires et en se concentrant sur ceux qui sont les plus vulnérables, l’APEC peut contribuer à construire un avenir de prospérité partagée et un monde inclusif », a déclaré le Directeur général.
Enfin, il a exhorté les membres de l’APEC à travailler ensemble pour atteindre les « quatre objectifs d’amélioration » au cœur du réseau stratégique de la FAO : une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure, sans laisser personne de côté.
