La Société sénégalaise de pédiatrie (Soseped), dans le cadre de mieux discuter des nouvelles de diagnostique, de traitement et de prévention, a tenu hier son 6ème congrès national. L’occasion a été saisie par le Directeur de cabinet du ministre de la Santé, Dr Aloyse Diouf, d’alerter sur la fuite des cerveaux dans le domaine de la santé.
Le Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Aloyse Diouf n’est pas du tout tendre avec les médecins qui se servent de la bourse de l’État pour leur formation et après avoir fini leur genèse démissionnent de la fonction publique, soit pour aller dans le privé ou à l’étranger pour se faire beaucoup plus d’argent. Ce dernier a tiré sur la sonnette d’alarme pour alerter les autorités étatiques sur ce phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui, mais aussi pour essayer de dissuader les médecins spécialistes surtout les pédiatres dont d’aucuns pensent qu’à une période de l’année, ils sont tous à l’étranger pour leurs propres affaires.
« Il va falloir nous tous que nous puissions jouer franc jeu pour stopper ce phénomène de fuite des cerveaux », s’est-il désolé. Avant d’apporter des précisions : « Aujourd’hui, nous avons mis en place une convention entre le ministère de la Santé et ces médecins boursiers afin qu’à la fin de leur formation qu’ils puissent de manière obligatoire servir l’État au moins pendant 5 ans ». Cet investissement, dira-t-il, « nous devons à l’État ».
« Nous ne devons pas utiliser une bourse pendant toute notre formation et à la fin de cette genèse dire que nous démissionnons pour aller servir dans le privé ou à l’étranger », a insisté le Dircab du ministre de la Santé. Il s’exprimait en marge du 6ème Congrès national de la Société sénégalaise de la pédiatrie (Soseped) ouvert du 20 au 21 juillet à Dakar, sous le thème : « Affections respiratoires chez l’enfant ». C’est une occasion pour lui, de préciser également, qu’avec la nouvelle politique de ressources humaines mise en place, qui a permis au chef de l’État de doubler la bourse de spécialisation de 150 000 F CFA à 300 000 F CFA, permettant d’avoir pour l’année 2018, 257 boursiers médecins spécialistes et de 147 nouveaux boursiers, que d’ici quelques années, « le Sénégal va combler le gap ». Même si beaucoup de choses restent à faire en ce qui concerne l’accès à des soins de qualité au niveau des structures sanitaires, ce dernier de faire savoir qu’il nous faut une politique de renforcement de la qualité des ressources humaines ainsi qu’une disponibilité pour renforcer la couverture universelle surtout pour les couches les plus vulnérables, des nouveau-nés et des enfants, même si la tuberculose reste toujours un problème inquiétant de santé publique. En 2016, 1million d’enfants auraient développé cette maladie parmi lesquels 250 000 sont décédés.
La Soseped, un facteur de lutte contre la mortalité infantile
Dr Amadou Diouf, Doyen de la Fac médecine, prenant la parole à ce rendez-vous de dimension internationale, où beaucoup de pays de la région africaine ont pris part, a déclaré que la Soseped est bien placée pour aider l’État du Sénégal à lutter contre la mortalité infantile. Avant de révéler : « Nous visons à amener le taux de mortalité néonatale à 12/1 000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans, à 25 /1 000 naissances vivantes au plus, tout en visant à mettre fin à l’épidémie du Sida et d’autres maladies épidémiques comme le paludisme, la tuberculose ». Ce dernier a indiqué par la suite que Ces rencontres scientifiques sont une occasion de discuter d’abord des nouvelles de diagnostique, de traitement et de prévention, en s’appuyant sur des données factuelles et des résultats applicables dans notre environnement. Mais aussi, c’est un creuset de renforcement de capacité des jeunes pédiatres dans la prise en charge des pathologies responsables de morbidité et de mortalité infantile liée surtout aux maladies respiratoires.