Mamadou Saïdou Bah, un des volontaires assurant le maintien de l’ordre au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) lors de manifestations, est décédé après avoir été évacué à l’hôpital avec trois codétenus, selon les avocats.
« Mon frère Saïdou est mort », a dit un de ses demi-frères, Alfa Abdoulaye Bah, selon lequel il laisse trois veuves et douze enfants.
« Mon frère est mort, je ne l’ai pas vu depuis février, je ne sais pas ce qui lui est arrivé », a affirmé un autre, Ousmane Bah. Aucune des sources n’était cependant en mesure de se prononcer sur la nature de sa maladie.
Un avocat de la famille, Me Alsény Diallo, a expliqué avoir été sollicité la semaine dernière pour des besoins d’une évacuation sanitaire de quatre des prévenus, dont M. Bah, écroués à la prison civile de Conakry, parce qu’ils étaient « tous malades ».
« Je me suis rendu sur les lieux et effectivement, ils étaient tous malades », a ajouté Me Diallo, disant avoir déposé « une demande de mise en liberté provisoire, qui a été rejetée », mais avoir obtenu une « ordonnance d’hospitalisation que j’ai fait exécuter vendredi dernier ».
« Malheureusement, ce (mardi) matin, j’ai été appelé par l’un d’eux qui m’a dit que leur camarade Saïdou est mort à 04H00 (locales et GMT) », a-t-il poursuivi.
Mamadou Saïdou Bah et les 19 autres militants de l’UFDG ont été inculpés en février d' »assassinat ou complicité d’assassinat, coups et blessures volontaires et non-assistance à personne en danger », d’après les avocats de l’UFDG.
Ils avaient été entendus à plusieurs reprises dans le cadre de l’enquête sur la mort du journaliste El Hadj Mohamed Diallo avant d’être placés en garde à vue. Le journaliste avait perdu la vie à la suite de blessures par balle infligées dans des heurts le 5 février entre la garde civile de l’UFDG et des partisans d’Amadou Oury Bah, exclu de la formation dont il était le vice-président.
Source Voaafrique.com