Hôpital Régional de Kolda: en Sit-in jeudi, les travailleurs listent les failles du directeur et exigent son départ

L’établissement sanitaire pour réclamer le départ du directeur général. Ils reprochent à ce dernier des manquements dans le bon fonctionnement médical et administratif de l’établissement. Populations, acteurs de la société civile, activistes ont rejoint les blouses blanches lors de ce sit-in devant le portail de l’établissement pour montrer leur ras le bol face au manque de gynécologue.

Selon Dr Djiba, pédiatre et porte-parole du jour «l’hôpital régional ne dispose pas de gynécologue, de médecin réanimateur, d’ambulance en bon état, de scanner, surcharge des horaires de travail entre autres. Pire encore, nous constatons une gestion nébuleuse par la direction de l’établissement. Ce sont toutes ces raisons qui font que nous demandons le départ du Directeur. Nous ne pouvons pas comprendre dans un hôpital de niveau 2 qu’il y’ait un sous-bloc opératoire fonctionnel. D’ailleurs, même l’ophtalmologue par manque de moyens est obligé de reporter ses interventions chirurgicales».

Le représentant de la société civile Waly Diatta abonde dans le même sens. Venu se joindre au sit-in, il estime qu’il est inconcevable de laisser perdurer ce calvaire.

Dans la foulée, il déplore : «nous sommes déterminés à rallier la cause noble. Aujourd’hui, nos femmes, nos sœurs et nos mamans ne sont pas en sécurité. Nous déplorons cette situation avec la dernière énergie».

Interpellé sur la question, le Directeur de l’hôpital, M. Yansané d’avancer : «un hôpital est régi par des textes administratifs. Pour ce qui concerne le cas du gynécologue, je considère qu’il a fait un abandon de poste. Pour le dernier cas c’est la même chose qui s’est passée…».

Revenant sur le scanner, il précise : «un scanner a été commandé au Japon pour l’hôpital régional et cela va prendre un peu de temps avant la livraison. Et quant au service d’ophtalmologie, nous avons un problème avec notre fournisseur qui ne nous a pas livré le matériel adéquat. Nous pensons que tout va rentrer dans l’ordre, mais il faut que nous acceptions le dialogue. Par exemple, le laboratoire et la radio ont été renforcés de même que le service dentaire dispose d’un matériel adéquat. On ne peut pas dire que rien ne fonctionne. Je les comprends c’est une affaire de syndicat et ils sont dans leur rôle».

À Kolda, beaucoup pensent que l’hôpital régional est un «mouroir». Et c’est pourquoi, ils jugent nécessaire de se tourner vers d’autres structures pour leur santé. Le manque de spécialité vient renforcer cette thèse des populations, mais ce qui est urgent pour le moment, c’est de disposer d’un gynécologue pour soulager les femmes.

 

24 heures

Pape Ismaïla CAMARA
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