Ibrahima Lissa Faye de l’APPEL élu Secrétaire Général de la FAPPELAO : Le fort plaidoyer des acteurs de la presse en ligne

Les journalistes et acteurs des médias en ligne des pays de l’Afrique de l’Ouest ont adopté une Déclaration dite de Jac­queville (République de Côte d’Ivoire), le 28 avril 2023. Venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Sénégal et du Togo «pour la rencontre régionale des médias sous le thème « Journalisme et droits humains», les présidents des Associations de presse en ligne d’Afrique de l’Ouest ont réaffirmé leur «engagement en faveur de la liberté d’expression, de la défense de la liberté de la presse et de la promotion des droits humains dans la région».

«Nous sommes conscients que la liberté d’expression et la liberté de la presse sont des droits fondamentaux qui doivent être protégés par un régime de droit. Nous sommes également préoccupés par la précarité des journalistes en ligne et la nécessité de mettre en place un environnement règlementaire et économique propice à la viabilité des entreprises de presse en ligne», note-t-on dans ladite déclaration signée par la Fédération des Associations de Professionnels de presse et éditeurs en ligne d’Afrique de l’Ouest (FAPPELAO).

Le bureau de la Fédération des Associations de Professionnels de presse et éditeurs en ligne d’Afrique de l’Ouest (FAPPELAO) est présidé par Dr. Cyriaque Paré (Burkina Faso) ; 1er Vice-présidente : Hélène Doubidji ; 2e Vice-président : Lansina Sermé (Côte d’Ivoire) ; Secrétaire Général : Ibrahima Lissa Faye (Sénégal) ; SGA: Léonce Gamai (Bénin) ; Trésorier général : Modibo Fofana (Mali) et TGA : Maimouna Bangoura (Guinée).

Ces derniers n’ont pas manqué de déplorer le pillage et la reprise récurrents des «contenus des médias en ligne» par les grandes plateformes multinationales. Ce qui, disent-ils, «fragilise les entreprises productrices et met en danger la diversité des voix et des perspectives dans le cyberespace». Une raison pour eux d’appeler «à la régulation de l’activité des régies publicitaires internationales dans l’espace médiatique sous-régional qui assèche dangereusement les sources de recettes publicitaires de nos médias».

Les Associations de presse en ligne d’Afrique de l’Ouest qui disent être conscientes «du rôle crucial que jouent les journalistes en ligne dans la promotion de la démocratie, de la paix et du dialogue social dans l’espace numérique, ont pris, dès lors une série d’engagements.

Il s’agit de «renforcer la capacité des entreprises de presse et à promouvoir l’indépendance et le professionnalisme du journalisme en ligne ; renforcer les capacités des entreprises de presse en ligne et œuvrer à leur donner toute l’indépendance nécessaire pour exercer leur mission avec impartialité ; d’assurer l’indépendance des journalistes en ligne conformément aux principes fondamentaux du journalisme et aux textes nationaux et internationaux ; d’intensifier la coopération entre les organisations professionnelles de la presse en ligne de l’Afrique de l’ouest avec le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et développer la concertation en vue de la monétisation des contenus web ; de renforcer le mécanisme de concertation et de dialogue permanents avec les acteurs des médias en ligne».

Mais aussi et surtout d’«étendre le réseau des journalistes de la presse en ligne à l’échelle de la Cedeao avec l’intégration des pays anglophones ; de mettre en place une charte pour une meilleure représentation des femmes dans les contenus et institutions médiatiques en Afrique de l’ouest».

A ce sujet, invite a été faite aux «organisations internationales de l’Afrique de l’Ouest notamment le Haut-commissariat des Nations Unis aux droits de l’homme, ONU Femmes et l’UNESCO à soutenir la mise en œuvre de cette déclaration».

 

Vox populi

Momar Diack SECK
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