Ils exigent une refonte et un audit de l’IPRES : Les retraités déterrent la hache de guerre contre l’Etat

Le Mandat-Le terrain de Khar Yalla Grand Yoff a abrité un grand rassemblement de contestation de la gestion de l’institution de prévoyance des retraités du Sénégal (IPRES) organisée par les responsables de l’Association des retraités, veufs, veuves et orphelins du Sénégal (ARVVOS) qui au cours de la rencontre ont annoncé leurs intentions d’en découdre pour un audit et une refonte de cette institution sociale.

Que l’État prenne ses responsabilités pour auditer l’Institut de prévoyance des retraités du Sénégal (IPRES) et changer ses textes en vue d’éviter le pire à venir. La mise en garde émane des retraités affiliés à l’ IPRES par ailleurs membres de l’Association des retraités ,veufs, veuves et orphelins du Sénégal (ARVVOS) au cours de leur grand rassemblement d’avertissement organisé au terrain de Khar Yalla de Grand-Yoff sous haute surveillance policière.

« Nous voulons un audit financier, social et foncier de l’IPRES par un cabinet indépendant. Nous souhaitons aussi une réforme des statuts de 1958 », ces personnes du troisième âge ont tenu à lancer un cri du cœur sur la nécessité de l’audit de l’institution sociale et d’une refonte de ses textes » a fait savoir le président de l’ ARVVOS Demba Welle Diop.

Et de poursuivre « Ce rassemblement est un avertissement. S’il n’y a pas de solutions, nous allons engager dans d’autres formes de lutte au niveau de toutes les localités du pays ». Faisant le point sur la situation de l’IPRES, Demba Wéllé Diop crie son désarroi

« Aujourd’hui, l’IPRES a failli à sa mission. Pour percevoir nos pensions, c’est la croix et bannière. Et pour se soigner au niveau des centres médicaux, il n’y a que le Paracétamol .Il y a les retards permanents de paiements de ces pensions qui sont du reste dérisoires. Nous sommes fatigués du jeu de ping-pong de la Direction de l’IPRES. C’est anormal de partir dans une institution financière que l’on te dise qu’il n’y a pas d’argent. Or que, nous avons cotisé toutes nos vies ».

Et Abdallah Sall de renchérir « L’IPRES a créé la carte biométrique qui était sensée régler les problèmes de pointage et de paiement au niveau des banques. Car il s’agissait simplement à partir de la carte d’aller dans des comptes Gap et de retirer. Mais aujourd’hui, les retraités sont humiliés avec des tracasseries de toutes sortes ». Parlant des pensions et d’une nécessité de refonte de l’institution, Monsieur Diop précise « Il y a un fossé entre les retraités à qui appartiennent l’institution et les gestionnaires. Ces derniers se font le privilège d’augmenter leurs indemnités et de laisser les textes de 1958. De ce fait, quand le retraité perçoit sa pension, il pleure. Et quand il s’agit d’une veuve, c’est la catastrophe car on diminue encore la pension. Et dans toute cette injustice, l’État se tait. D’ailleurs, la Cour des comptes exige le remboursement des jetons de présence qui sont passés de 600 mille à 2 millions pour le PCA et de 80 mille à 200 mille pour les membres du Conseil d’Administration ».

Et Abdallah Sall d’ajouter pour conclure. « Les textes de l’IPRES datent de 1958. Aujourd’hui, les salaires du Directeur général ont connu une hausse vertigineuse depuis la création de cette institution. Or que nous retraités, nous sommes toujours à l’état stationnaire. C’est injuste car ce sont nous en activité qui cotisions pour payer les salaires. Donc, il faut qu’on change ces textes qui datent de l’époque coloniale ».

Le Mandat

Oumou Khaïry NDIAYE
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