La responsabilité du Cossuel n’est pas engagée dans les nombreux incendies souvent notés dans les marchés ou dans des établissements du pays. D’après le Directeur général Samba Dieng, «cette entité a été créée en 1996 par l’Etat du Sénégal en vue d’endiguer les risques électriques au niveau des maisons et des établissements, et ce n’est qu’en 2017 que les visites de conformité sont devenues obligatoires et l’arrêté d’application n’est sorti qu’en 2019». Pendant tout ce temps, beaucoup d’établissements et de marchés avaient déjà installé des compteurs. «Aujourd’hui, il n’y a pas mal de zones où vous constatez des incendies. Vous voyez les marchés, là où commencent les incendies d’habitude, les personnes ont déjà leur compteur. Ce n’est pas une responsabilité du Cossuel», a indiqué le Directeur général de la structure. A l’en croire, les causes de ces incendies sont liées au branchement. Samba Dieng en veut pour preuve l’incendie du Supermarché Exclusive. «Vous voyez le supermarché qui a eu des problèmes, il ne s’était pas connecté avec le Cossuel. Il n’y a pas de certificat de conformité», a-t-il informé. Avant d’indiquer à quel moment la responsabilité du Cossuel entre en jeu en cas d’incendie. «Notre responsabilité commence par une entité ou bien une maison qui est passée par le Cosuel qui lui fait un certificat de conformité et qu’ensuite il y ait un problème. Ce qu’on va regarder quand il y a incident, c’est si l’installation a évolué. Quand l’installation évolue, la personne ou l’entité doit revenir vers le Cossuel pour lui demander de lui refaire une visite de conformité et in fine délivrer un certificat de conformité ou lui demander de refaire son installation», a-t-il fait savoir. Et selon Samba Dieng, «aujourd’hui, le Cossuel n’a pas la possibilité, comme la direction de la Société civile, de s’autosaisir et voir les dangers dans les marchés». D’après le Directeur général du Cossuel, c’est seulement la protection civile qui a cette possibilité et ces compétences. «Mais ce n’est pas le cas pour le Cossuel», précise-t-il.
Aujourd’hui, remarque M. Dieng, beaucoup de maisons ne se sont pas rapprochées du Cossuel pour disposer d’un certificat de conformité. «Aujourd’hui, je n’ai vu aucune maison qui a été visitée avec une attestation, un certificat de conformité du Cossuel pour qu’on nous signale un incident. Et c’est ça l’indicateur pour moi. Quelqu’un qui a déjà son abonnement avant que le Cossuel n’arrive, n’est pas censé avoir un contrôle du Cossuel pour avoir un compteur, parce que cette maison a déjà un compteur. Par contre, le propriétaire de la maison peut se ressaisir et revenir vers le Cossuel pour demander un audit de son installation», a-t-il expliqué.
Ayant pour mission de délivrer les certificats de conformité pour certifier les usagers afin de leur montrer que l’installation est conforme et presque exempte de risques électriques, le Cossuel voudrait mettre aussi l’accent sur la sensibilisation. «C’est à nous d’aller vers ces personnes-là, vers cette tranche de la population, pour les sensibiliser et leur faire comprendre que le danger est là. Le danger est présent dans nos maisons et surtout nos enfants ne sont pas à l’abri», a remarqué le Directeur général du Cossuel.
Dans le même sillage, le Cossuel veut assurer la sécurité à tous les citoyens. «Nous sommes en phase de créer la première agence en ligne qui va nous permettre de faire des économies sur la mise en place de bureaux ou agences. Et cette agence en ligne va faciliter aussi le travail à nos différents partenaires qui sont les installateurs électriciens. Ça veut dire qu’un installateur électricien peut rester chez lui et faire sa demande à distance», a-t-il dit.
LeQuotidien