La révision exceptionnelle de listes électorales, en vue de la présidentielle de 2024, bat son plein. Toutefois, des partis et coalitions de partis de l’opposition n’ont pas manqué de souligner des difficultés relatives à l’enrôlement des citoyens. Et parmi ces plaintes, celle l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui dénonce des lourdeurs inutiles dans les procédures.
Pour l’union des jeunesses travaillistes et libérales, aucun Sénégalais ne devait être confronté à des difficultés pour s’inscrire sur les listes électorales. Cela, au regard des dispositions du Code électoral, notamment l’article 27 qui stipule que : « Nul ne peut refuser l’inscription sur les listes électorales : à un citoyen jouissant de ses droits civils et politiques et remplissant les conditions fixées par les articles L. 34 à L. 36 »
«Par contre, depuis le démarrage des inscriptions sur les listes électorales, certains sénégalais rencontrent de réelles difficultés pour s’inscrire, particulièrement les jeunes primo-inscrits qui éprouvent d’énormes problèmes pour se faire confectionner une carte d’identité nationale, une pièce imposée pour prétendre s’inscrire », déplorent Franck Daddy Diatta et Cie qui n’ont pas manqué de constater des « lourdeurs inutiles » dans les procédures
Dans la même veine, les jeunes affiliées au ‘’Sopi’’ de dénoncer le filtre de la carte nationale d’identité (CNI) qui est « institué à dessein contre les jeunes empêche d’avoir un rush devant les commissions de révision exceptionnelle des listes électorales et fait une entorse, par la même occasion, au principe de l’universalité du vote ».
En ce qui concerne les dépôts pour l’obtention de la CNI, l’UJTL a dénoncé des « lenteurs administratives injustifiées ainsi que les lourdes contraintes assujetties à l’obtention du certificat de résidence mettant à l’écart beaucoup de jeunes ».
Jugeant très courte le temps imparti pour cette révision exceptionnelle, les partisans de Karime Wade plaident pour une prorogation de cette période comme ce fut en 2019, pour « permettre aux citoyens sénégalais concernés de se faire inscrire sans crainte.
« Malheureusement, le gouvernement fait montre de sa volonté d’obérer la large majorité des jeunes, réfractaires au pouvoir à sanctionner très prochainement par les urnes », ont-ils regretté, avant de plaider pour une « révision annuelle des listes et la confection de la carte nationale d’identité comportant des informations électorales automatique pour tout individu ayant droit ».
Par conséquent, après avoir exigé du Président de la République Macky Sall la prolongation de la période de révision exceptionnelle des listes électorales, l’union des jeunesses travaillistes et libérales d’inviter par ailleurs, chaque jeune du parti à se « fixer comme objectif : inscrire au moins 10 jeunes sur les listes ».
Vox