Quotidien L’As-Le secrétaire général national de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), Ameth Seck, a dénoncé l’interdiction du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, de sortir du territoire. Il invite les autorités au respect de la liberté de mouvement.
Le secrétaire général national de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO), Ameth Seck, regrette l’attitude du pouvoir sur l’affaire Mansour Faye.
«Il y a une absence de communication formelle concernant la décision d’interdiction. C’est dommage et regrettable. On aurait pu éviter cette situation qui n’honore pas notre démocratie. Pourtant, une simple notification aurait permis à Mansour Faye de savoir qu’il ne peut pas quitter le pays. Jusqu’à présent, à ce que je sache, il n’a pas reçu une notification officielle», a déclaré Ameth Seck. D’après M. Seck, les choses doivent reprendre le cours normal.
«Il faut vraiment éviter les interprétations hâtives et laisser le processus judiciaire suivre son cours. La procédure n’est pas encore épuisée. Mansour Faye doit attendre que la justice rende sa décision définitive pour pouvoir exercer sa liberté de voyager sans entrave », a-t-il conseillé.
Toutefois, il a invité le responsable de l’ancien parti au pouvoir à plus de retenue.
«On ne peut pas, à ce stade, parler d’atteinte à l’État de droit. Il s’agit d’un processus judiciaire en cours. Mansour Faye a introduit une requête à la Cour suprême, une décision a été rendue demandant au ministère de l’Intérieur de lui notifier une décision. L’agent judiciaire de l’État a, par la suite, introduit une rétractation. La bataille judiciaire est donc toujours en cours», a signalé M. Seck qui a insisté sur la nécessité de préserver les libertés fondamentales.
C’est pourquoi, il a lancé un appel aux autorités. «Elles doivent mettre en avant le respect des libertés d’aller et de venir, mais aussi celui des droits de toute personne impliquée dans une procédure judiciaire. Je pense qu’il faut maintenant attendre la décision finale de la justice pour juger du respect des droits humains dans cette affaire», a rappelé le responsable de la RADDHO avant de préciser que «seule une décision définitive pourrait permettre d’apprécier si les droits de Mansour Faye ont été respectés ou pas».
En attendant, le droit de l’hommiste estime que le Sénégal qui constitue une référence démocratique doit davantage consolider ces acquis afin d’éviter certaines dérives.