Interprétations erronées de sa publication : L’ANSD clarifie les chiffres du trafic aérien à l’AIBD

Face à certaines interprétations inexactes des données sur le trafic aérien, l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) apporte des précisions sur les conclusions de son rapport. L’ANSD rappelle que l’analyse de données techniques requiert une certaine expertise et que les conclusions doivent être correctement exploitées pour éviter toute confusion.

Une hausse du trafic aérien en novembre 2024
Selon les statistiques du rapport, le trafic aérien à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) a connu une progression mensuelle en novembre 2024, avec une hausse de 4,6 % des mouvements d’aéronefs et une augmentation de 4,4 % du nombre de passagers par rapport à octobre. En d’autres termes, il y a eu davantage de vols et de voyageurs durant cette période.

Toutefois, la quantité de fret transporté a chuté de 10,6 % sur la même période.

Une baisse du trafic sur l’ensemble de l’année
En comparaison annuelle, les chiffres révèlent une baisse globale du trafic aérien :

Fret : -17,4 %

Mouvements d’aéronefs : -7,3 %

Nombre total de passagers : -4,6 %

Le cumul des 11 premiers mois de l’année montre un léger recul, avec 2 663 800 passagers en 2024 contre 2 670 263 en 2023. Cette diminution s’explique en grande partie par la période pré-électorale du premier trimestre 2024 (janvier, février, mars), où le Sénégal était classé en zone « orange » voire « rouge », impactant le flux de voyageurs.

Une vision stratégique pour l’avenir
Malgré cette baisse, le fret total a progressé, passant de 34 226 tonnes en 2023 à 37 034 tonnes en 2024. Pour renforcer son ambition de hub aérien dans le cadre du Plan Sénégal 2050, AIBD prévoit deux projets majeurs :

L’extension de l’aérogare passagers, portant sa capacité annuelle à 6 millions de voyageurs.

L’agrandissement de la zone cargo, visant un fret total de 80 000 tonnes par an.

Avec ces projets structurants, l’AIBD entend renforcer son attractivité et améliorer la compétitivité du secteur aérien sénégalais.

Pape Ismaïla CAMARA
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