En ces temps troublés, où tout homme politique est soupçonné des pires travers, soigner sa réputation est un impératif.

Alors que la campagne présidentielle qui bat son plein est marquée comme jamais auparavant par les révélations successives sur des cas probables de prises d’intérêt illicites, le candidat de la coalition Diomaye Président a marqué un grand coup, en annonçant que sa déclaration de patrimoine serait disponible incessamment. Il a dans la même veine invité son principal rival, le candidat de la mouvance présidentielle, Amadou Ba, fonctionnaire de son État, réputé être riche comme Crésus, à publier l’état de ses avoirs.

Si parler de son salaire ou de son patrimoine est souvent tabou, les candidats à la présidentielle n’ont pas d’autre choix que de se mettre à nu.

Biens immobiliers, comptes bancaires, objets de valeur, véhicules… Les prétendants au fauteuil présidentiel se voient donc rappeler à lister tout ce qui constitue leur patrimoine à cette période du mois de mars 2024.

C’est un nouveau pas à franchir en matière de transparence et un réel progrès démocratique. Le sens de cet exercice de transparence, ce n’est pas de savoir si les candidats sont riches ou pas et de faire un classement, mais de porter à la connaissance du public les intérêts financiers de chacun des candidats, et donc les liens d’intérêt qui en découlent.

Force est de reconnaître également que ces déclarations sont un support de communication qui permet de révéler au public ce que l’on possède. C’est montrer patte blanche, mais c’est aussi transmettre un certain message de probité ou de turpitude patrimoniale…

Au-delà d’un simple support de communication politique, la déclaration de patrimoine est aussi la preuve d’une cohérence dans cette communication qui permet de garantir la consistance politique du candidat…

K.G 18 mars 2024

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