L’Afrique en lutte contre les conflits politiques et la crise alimentaire Par Paul Ejimé

Les dirigeants de la CEDEAO tiennent samedi un autre sommet extraordinaire sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, trois pays sous régime militaire au sein du bloc régional de 15 nations.

Le sommet d’Accra modifiera ou entérinera les calendriers de transition politique fixés par les juntes récalcitrantes, qui ont saisi le pouvoir aux civils élus et sont aux commandes dans les trois nations.

Les trois pays ont été suspendus de la CEDEAO, le Mali étant soumis aux sanctions les plus sévères, notamment des compressions financières, des interdictions de voyager et un blocus aux frontières.

La junte de Bamako dirigée par le colonel Assimi Goita a proposé un programme de 24 mois après avoir renié un précédent calendrier de 18 mois.

Le gouvernement de son homologue guinéen, le colonel Mamady Doumbouya a dévoilé un programme de transition de 36 mois, tandis que le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba du Burkina Faso a proposé un programme de transition de 36 mois.

D’autres pays africains en conflits politiques manifestes incluent le Soudan et le Tchad, qui sont également sous régime militaire.

Sont également troublés la Somalie, la RD Congo, la République centrafricaine, la Libye et l’Éthiopie, siège de l’Union africaine. Le gouvernement d’Addis-Abeba lutte depuis novembre 2020 contre les séparatistes dans la région du Tigré, entraînant des pertes en vies humaines et une grave crise humanitaire.

Le sommet de la CEDEAO à Accra fait suite à la réunion de vendredi en Russie entre le président Vladimir Poutine et son homologue sénégalais Macky Sall, président de l’Union africaine, sur les impacts du conflit russo-ukrainien.

L’invasion russe de l’Ukraine, qui a maintenant 100 jours, et les sanctions punitives sans fin contre Moscou par les États-Unis et ses alliés de l’UE, ont déclenché des difficultés économiques paralysantes sur le monde, des prix élevés du pétrole/gaz et de l’énergie à l’aggravation des pénuries alimentaires. .

 

La Russie et l’Ukraine représentent entre 40 et 60 % de l’approvisionnement en blé de certains pays africains, dont le Sénégal.

Mais les exportations ukrainiennes ne peuvent pas passer par les territoires occupés par la Russie, et Moscou insiste sur le fait que les sanctions occidentales doivent d’abord être levées.

Sall aurait soulevé la question de la nourriture avec Poutine.

Les problèmes économiques et politiques de l’Afrique, déjà aggravés par la pandémie sanitaire mondiale de Covid-19, ne peuvent que s’aggraver avec la crise alimentaire.

Mais ce sont les dirigeants mauvais, corrompus, avides et égoïstes du continent qui sont largement à blâmer.

Sinon, l’Afrique est dotée de ressources abondantes, y compris de vastes terres arables pour l’agriculture. Elle devrait être autosuffisante et exporter de la nourriture au lieu de dépendre des importations de l’étranger.

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