Le FMI –Bénin : Un nouveau programme sur la FSR et la troisième revue de la Facilité élargie de crédit et ses accords

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Constant Lonkeng, s’est rendue à Cotonou du 17 au 26 octobre pour discuter de la troisième revue du programme économique du Bénin au titre de la Facilité élargie de financement (FEP) et de la Facilité élargie de crédit (FEC). ) et un nouveau programme soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF).

A la fin de la mission, M. Lonkeng a publié la déclaration suivante :

« Je suis heureux d’annoncer que le FMI a conclu un accord au niveau des services du Bénin avec le Bénin sur un nouveau programme au titre du Fonds pour la résilience et la durabilité (FSR) et sur les politiques visant à achever la troisième revue du programme mixte FEP/FEC du Bénin d’une durée de 42 mois.

Le RSF vise à soutenir l’ambitieux programme climatique des autorités, complétant ainsi le FEP/ECF en renforçant la résilience socio-économique. L’accord au niveau des services est soumis à l’approbation de la direction du FMI et du Conseil d’administration. L’achèvement de la revue EFF/FEC permettrait le décaissement de 101,59 millions de DTS (environ 134 millions de dollars), soit 82 pour cent de la quote-part du Bénin.

« Après une forte dynamique au cours du second semestre, le Bénin est confronté à des vents contraires liés à la fermeture de la frontière avec le Niger, dans un contexte de sanctions régionales contre ce pays et de changements de politique postélectorale au Nigeria. L’activité économique devrait désormais croître de 5,6 pour cent cette année (contre 6 pour cent plus tôt), reflétant les chocs en cours. Les perspectives sont soumises à des risques baissiers, notamment une fermeture prolongée de la frontière nigérienne, un resserrement des conditions de financement et des événements liés aux conditions météorologiques.

« La performance du programme a été solide : tous les objectifs quantitatifs pour fin juin 2023 ont été atteints, et l’assainissement budgétaire est en cours. Les autorités ont mobilisé un soutien budgétaire concessionnel supplémentaire, ce qui permet d’enregistrer un déficit budgétaire légèrement plus important cette année, une flexibilité intégrée au programme dès son lancement.

La loi de finances pour 2024 soumise au Parlement est conforme à l’objectif des autorités de converger vers la norme de déficit budgétaire global de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3 % du PIB. Au-delà du retrait des mesures liées à la crise, l’assainissement budgétaire à moyen terme reposera sur la collecte des recettes, éclairée par la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (MTRS) récemment élaborée.

« Le programme de réformes structurelles avance. La mission a souligné la nécessité pour les autorités de procéder rapidement à une consultation avec la société civile sur leur plan d’action pour la mise en œuvre des recommandations du diagnostic de gouvernance du FMI.

Même si certaines des recommandations du diagnostic sont déjà en cours de mise en œuvre, la consultation a été retardée. La conditionnalité du programme est renforcée pour soutenir les efforts continus des autorités visant à renforcer le cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LAB/CFT), la transparence et le climat des affaires.

« Le nouveau FSR de 24 mois s’appuie sur les bases juridiques et institutionnelles solides du Bénin pour l’action climatique, les rapports de diagnostic du FMI et de la Banque mondiale, ainsi que les contributions du Centre mondial pour l’adaptation (GCA).

Les mesures de réforme dans le cadre du FSR reposent sur quatre piliers principaux : 1) l’intégration des considérations climatiques dans l’élaboration des politiques ; 2) améliorer l’adaptation au changement climatique, notamment en renforçant la résilience au niveau communautaire et en mettant en place des filets de sécurité sociale à l’épreuve du climat ; 3) atténuer les risques de transition, notamment grâce à une réforme globale des subventions énergétiques ; et 4) mobiliser des financements privés pour le climat via le développement d’une architecture d’information financière sur le climat. Les revues du RSF seront alignées sur celles du FEP/ECF.

« Les autorités doivent rester vigilantes face aux conséquences socio-économiques de la fermeture de la frontière nigérienne et des changements de politique au Nigeria, ainsi qu’aux implications pour le secteur financier.

« L’équipe a rencontré le ministre principal de l’Économie et des Finances Wadagni, le ministre principal du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale Bio Tchané, le conseiller spécial du président Dagnon, le ministre de la Justice et de la Législation Detchenou, le directeur national de la BCEAO (la banque centrale régionale ) Assilamehoo, directeur du cabinet militaire du président général Bada, d’autres hauts responsables du gouvernement, la société civile, l’opposition, les syndicats, les étudiants universitaires, la communauté des donateurs, les banques de développement multilatérales et régionales, l’association bancaire et d’autres acteurs du secteur privé. représentants.

« L’équipe du FMI tient à remercier les autorités béninoises et les différentes parties prenantes pour leur coopération et leurs discussions franches au cours de la mission. »

En synthèse, on peut retenir que :

  • Le FMI a conclu un accord au niveau des services du Bénin sur la troisième revue du FEP/FEC en cours au Bénin et sur un nouveau programme au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR).
  • La loi de finances pour 2024 soumise au Parlement est conforme à l’objectif des autorités de converger vers la norme de déficit budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3 % du PIB d’ici 2025, soutenue par une solide collecte d’impôts.
  • Le Bénin fait face à des vents contraires liés à la fermeture de la frontière avec le Niger et aux changements de politique postélectorale au Nigeria ; les autorités doivent rester vigilantes face aux retombées socio-économiques et financières de ces chocs.
Momar Diack SECK
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