Le secteur des transport urbain vers des perturbations : Les travailleurs de l’AFTU dénoncent leurs conditions de travail et menacent

Le secteur du Transport urbain risque de connaî­tre des perturbations dans les jours à venir. Les travailleurs de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (AFTU) haussent le ton et menacent d’aller en grève pour protester contre leurs conditions «miséra­bles» de travail.

Malick Seydi, qui a porté leur parole, a accusé ouvertement leurs employeurs. Selon lui, ces derniers «abusent de leurs pouvoirs en remer­ciant tout travailleur qui ose élever la voix pour protester contre les conditions de travail». La hausse des tarifs dans le transport urbain, il en a parlé. «On est confronté à des difficultés depuis des jours. Les clients ne comprennent pas et s’at­taquent aux receveurs. Nous sommes les agneaux du sacrifice dans cette affaire de hausse. Nous voulons être clairs, nous ne sommes que des tra­vailleurs et n’accepterons pas d’être sacrifiés dans cette histoire d’augmentation des tarifs. Comme les clients, on nous a seulement mis devant les faits», a-t-il expliqué.

Selon lui, «ce qui est déplorable, le jour où ils ont décidé d’augmenter les tarifs, ils ne nous ont rien dit. Ils ont juste supprimé le tarif 100 FCFA sur les machines de facturation. On ne peut comprendre cette décision. C’est à l’Etat du Sénégal de décider s’il y a augmentation ou non. Mais, depuis des jours, le ministre du Transport n’a pas réagi à la suite à cette hausse. Ce qui est d’ailleurs incompré­hensible. On veut juste savoir la vérité sur cette af­faire de hausse, car on est des victimes autant que les clients. Si l’Etat est complice. Il faut nous le dire. Car, trop c’est trop».

«Nous allons déposer un préavis de grève et dans les jours à venir, nous allons paralyser le transport»

L’Etat du Sénégal doit obligatoirement se pronon­cer sur cette situation. «Il doit communiquer pour éclairer la lanterne des Sénégalais au lieu de nous monter les populations contre nous. Il faut le dire, si rien n’est fait par l’Etat depuis des jours, cela veut tout dire. Mais qu’il ait le courage de le dire», as­sène M. Seydi.

Une occasion que les travailleurs de AFTU ont aussi saisie pour mettre sur la table leurs revendi­cations qui datent de plusieurs années. «Nous avons toujours lutté pour nos droits, mais ils font la sourde oreille. Ils nous offrent des salaires dé­risoires. Nos employeurs ne se soucient que de leurs business et leurs intérêts. On s’adresse di­rectement au ministre du Transport, Mansour Faye. Il y a plus de 15 000 travailleurs sur le ré­seau AFTU et ils ne sont pas embauchés, et n’ont aucune sécurité sociale. L’Etat agit en spectateur et ne fait rien pour nous soutenir face à nos employeurs», a-t-il dénoncé.

A l’en croire, le ministre du Transport Terrestre et son collègue chargé du Travail ont été témoins des engagements pris lorsque les travailleurs de AFTU étaient en grève. «Ces engagements n’ont jamais été respectés depuis. Nous voulons juste que nos employeurs respectent leurs engage­ments. Alors, nous allons nous battre pour le res­pect de nos droits. Nous allons déposer un préavis de grève et dans les jours à venir, nous allons pa­ralyser le transport», prévient le porte-parole du jour des travailleurs de l’Association de finance­ment des professionnels du transport urbain, lors d’un sit-in.

Saphiétou Mbengue
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