Lettre ouverte à M Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal (Ngouda Fall Kane)

Pour Un «Mieux D’état» Au Sénégal

Monsieur le Président,

Nous partageons avec vous la conviction que la rupture systémique est essentielle pour d’une part, améliorer de façon notable, les paradigmes de gestion de l’État et de l’économie globale (économie réelle, économie financière et économie monétaire), les conditions de vie des sénégalais et pour restaurer durablement l’espoir et l’espérance, de l’autre. Cela va au-delà d’une simple obligation; c’est une nécessité urgente. Cette rupture s’applique ainsi à la gouvernance globale du pays, touchant à la fois les domaines économique, financier, administratif et sécuritaire.

Concernant la gouvernance administrative, certaines pratiques longtemps critiquées au sein des structures et des procédures administratives doivent être abolies. À cet égard, la société civile, au sens large, attend une plus grande célérité dans le traitement des dossiers administratifs, une évaluation objective et équitable de ceux-ci, ainsi qu’une accessibilité accrue des autorités politiques et administratives pour les citoyens sénégalais dont elles gèrent les besoins et les intérêts. Une administration moderne et axée sur le développement doit être au service des citoyens à tous les niveaux.

S’agissant de la gouvernance sécuritaire, au-delà de l’amélioration nécessaire et urgente de la sécurité des personnes et des biens, il est crucial de veiller à la protection des infrastructures, des informations sensibles, ainsi qu’à la pertinence des choix concernant les personnes en charge de ces missions.

Au plan économique et financier, nous saluons la volonté de reddition des comptes qui doit se poursuivre sans conflit d’intérêts. Nous reconnaissons également les choix économiques et sociaux proposés dans votre Référentiel 2050, tout en restant attentifs à leur mise en œuvre. En matière monétaire, la prudence est de mise, et une réflexion objective sur les avantages et les coûts de la souveraineté monétaire doit être poursuivie. Les réactions émotives n’ont pas leur place dans cette approche géostratégique.

La sécurité sanitaire, comme élément majeur des préoccupations sociales à la santé publique ne doit pas être négligée. Elle nécessite une meilleure accessibilité des citoyens aux soins de santé, une amelioration des services d’urgence hospitaliers et une disponibilité des médicaments sur notre territoire.

Monsieur le Président, les Sénégalais ont besoin de se nourrir, de se soigner, de se former et d’être protégés. Nous devons nous concentrer sur l’essentiel.

Très haute considération et profond respect.

 

Ngouda Fall Kane

Président de l’ONG Alliance Contre le Crime Organisé en Afrique (ACCA)

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