L’élection présidentielle du 24 mars 2024 a marqué une étape décisive pour la politique sénégalaise, avec la victoire de l’opposition dans un climat de transparence. La Ligue Démocratique, qui se positionne désormais comme un acteur clé de l’opposition, se voit confrontée à une réorganisation stratégique pour faire face aux défis actuels. Le Parti a mis en place le Mouvement des enseignants de la LD pour renforcer son engagement et sa préparation face aux enjeux futurs.

Dans un communiqué de presse, sur les premiers cent jours du nouveau régime, la Ligue exprime une vive inquiétude quant à la divergence entre les promesses de campagne et la réalité. Le gouvernement, bien que composé de trente-deux ministres contrairement à l’engagement initial d’une équipe restreinte, a révélé des nominations controversées.

Elle dénonce une politique marquée par le clientélisme, un manque de résultats concrets en matière de réduction des prix, et des incohérences dans la déclaration de patrimoine du Président Bassirou Diomaye Faye.

La fluctuation des positions du Premier Ministre Ousmane Sonko sur des questions sociétales, comme l’homosexualité, ainsi que des dérives dans le fonctionnement des institutions républicaines, suscitent des préoccupations, note elle tout en appelant le Président et le Premier Ministre à clarifier leurs positions et à respecter les principes de transparence et de responsabilité.

En réponse à ces défis, la LD exhorte à la création d’un large front républicain incluant la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) et la Confédération de la Gauche plurielle. Ce front doit préparer une opposition forte et préparer les prochaines échéances électorales. Enfin elle condamne également les arrestations arbitraires récentes, affirmant que la liberté d’expression doit être protégée dans une véritable démocratie.