Cette semaine, le procès de corruption du président déchu Omar el-Béchir a débuté dans la capitale du Soudan, Khartoum.
Plus 113 millions de dollars en espèces aurait été trouvé au domicile de Bachir après avoir été démis de ses fonctions au début de cette année. Un détective qui a témoigné lors du procès affirmé qu’el-Béchir (ou Bashir) lui avait dit qu’il avait reçu des millions de la famille royale de l’Arabie Saoudite.
Selon le compte-rendu hebdomadaire de Transparency International, Béchir est également confronté à des allégations d’atrocités durant le conflit du Darfour. La Cour pénale internationale a lui accusé de plusieurs chefs de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et de génocide. Certains ont appelé pour lui faire face ces accusations à La Haye, tandis que d’autres ont souligné les risques de le faire.
Dans tous les cas, avec Béchir face à des accusations de corruption au Soudan, son procès sera un test important pour les institutions judiciaires du pays en vertu des nouvelles autorités. Week – end dernier, le conseil militaire et l’opposition civile ont signé un accord qui vise à garantir une transition pacifique à un gouvernement civil. Cela est particulièrement positif étant donné le risque d’instabilité et d’autres atrocités des droits de l’homme sous le régime militaire à long terme.
Selon toujours Transparency International, la corruption au Soudan est endémique et profondément ancrée dans les normes et les attentes de la vie politique. Le pays a été un incontournable dans les cinq derniers pays de la Corruption Perceptions Index des années.
Un pouvoir judiciaire indépendant qui peut donner Bashir un procès équitable avec une procédure régulière serait une étape vers la construction confiance dans l’avenir du Soudan. Un procès politisé à la recherche d’une victoire rapide contre un ancien dictateur haï ne serait pas.
Si elle est correctement menée, le procès de Bashir peut également exposer les réseaux, les outils et les modèles de corruption de haut niveau au Soudan, et les lacunes dans son infrastructure d’intégrité qui doit être corrigée. Lutte contre la corruption ne doit pas se terminer par condamner quelques individus – il devrait créer une culture d’intégrité et les mécanismes pour le soutenir.