L’opposition radicale va tenir une manifestation le vendredi prochain à la Place de la Nation. La coalition Yewwi Askan Wi pour en informer les militants, a déposé une lettre d’information auprès du préfet de Dakar, Mor Tall Tine.
Vendredi prochain, le Yewwi Askan Wi qui, depuis les élections locales est devenu une opposition de salon, compte reprendre du service. Dans un document qui nous est parvenu, le mandataire national de la coalition YAW, Dethié Fall a déposé à la préfecture de Dakar une demande d’occupation du domaine public pour une manifestation pacifique.
«Nous avons l’honneur de vous informer que notre coalition Yewwi Askan Wi souhaite organiser une manifestation dans le but de sensibiliser nos militants et sympathisants sur la situation politique du Sénégal. Il est prévu que cette manifestation aura lieu entre 15h et 19h à la place de l’obélisque» peut-on lire sur le document.
Avec cette manifestation, les opposants vont se faire entendre de nouveau. En effet, après la menace de forclusion de la liste de YAW dans le département de Dakar par défaut de parité, les leaders avaient promis de faire une riposte et de tenter de précipiter la chute du régime s’il le faut.
Alors que le conseil constitutionnel n’a pas encore publié les listes des coalitions devant participer, le YAW s’est toujours accroché à l’idée selon laquelle la coalition de la mouvance présidentielle, Benno BoKk Yaakaar (BBY) ne devait pas participer aux élections législatives pour avoir commis une faute pareille à celle qui a valu à Malick Gackou en 2019, l’irrecevabilité de sa candidature.
Le mandataire de BBY, Benoît Sambou avait dépassé le surplus dont le maximum est de 0,8% qui correspond à 55 327 parrainages exigé par le code électoral.
Avec des rumeurs sur un report des élections, l’opposition tient à ce que la date soit respectée et que le scrutin soit tenu le 31 juillet prochain. Vendredi prochain, l’opposition va donc faire une tentative de démonstration de force pour accentuer la pression sur le régime de Macky Sall.
Ce combat psychologique qui oppose le régime de Macky Sall et les opposants, sera donc accéléré jusqu’en 2024 pour empêcher l’actuel chef de l’Etat de tenter de briguer un troisième mandat comme écrit dans la constitution.
